Candide
Bistrot

Candide

Un bon bistrot

Cette adresse qui se dédouble - un coquet restaurant en face d'une cave à manger - est surtout connue pour son poulet rôti fermier, à partager chaque mercredi midi avec une bonne assiette de frites. Au déjeuner, on choisit les tables près de la baie vitrée, dont le bois brut est baigné de lumière. Malgré un service plutôt longuet, les assiettes sont généreuses et sans chichi, à l'instar des orecchiette enrobées d'une sauce onctueuse à la courge, surmontées d'une stracciatella crémeuse. Le soir, ce sont de belles pièces de viande qui crépitent dans l'imposante rôtissoire. Côté boissons, la carte est courte et efficace, faisant la part belle aux vins vivants. 


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Mova
Bistrot

Mova

Un bon bistrot
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Située en haut de la commerçante rue des Dames en lieu et place d'un restaurant de sushis qui n'aura laissé que comme traces sa déco faite de briquettes en bois dans une atmosphère un rien lugubre, l'adresse ne paie pas de mine. La bonne surprise tient à la cuisine ciselée du chef François Merle qui joue à la perfection avec les textures et les saveurs pour des assiettes pleines de relief et de niaque. La joue de bœuf en salade y va mezzo sur le végétal tandis que la vinaigrette saisit par sa vivacité. Du risotto parfaitement maîtrisé qui, avec ce supplément de jus de cèpe jouit d'une insondable gourmandise, jusqu'au dessert équilibré et frais, chaque plat épate dans la morne pièce que cherche à égayer un fond de jazz. En salle, Charlotte Lin cadence un service rapide et souriant.

 


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Ogata
Restaurant

Ogata

Dans ce Marais historique, l'entrée majestueuse du bel immeuble repensé par le designer Ogata Shinichiroe impressionne. À l'étage, le restaurant et son comptoir imposent une mise en scène toute japonaise, théâtralisée à la perfection. Rare quiétude, ambiance feutrée où l'on se sent obligé de chuchoter et vue prenante sur la brigade qui se meut aussi dans un silence exemplaire. Cuisine fine et traditionnelle avec, au déjeuner, huit petites préparations façon bento en guise d'entrée. Tout est posé, ciselé, fignolé  avec une minutie rare. Les classiques de la cuisine nippone participent au spectacle, telle cette omelette traditionnelle ou tamago yaki comme on en voit trop rarement à Paris. C'est la quintessence de l'art de vivre à la japonaise avec une sélection de sakés à faire rêver les amateurs, sans oublier le méconnu vin de riz.


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Pantagruel
Restaurant

Pantagruel

Un bon restaurant
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Jason Gouzy est un personnage immensément rabelaisien. Avec son second Youri Gugliotta, l'ambiance en cuisine est plutôt à la fête, comme en salle d'ailleurs. Son Pantagruel est à l'image de sa passion pour la gastronomie. Table nappée, service au guéridon, accrochages toujours personnels et objets chinés avec un goût bien assumé, l'adresse ne suit en rien les codes de la bistronomie un peu partout régnants et impose ses codes néo-bourgeois avec un aplomb certain et une joie de vivre bien réelle. Ni ardoise, ni carte, le convive à peine installé se voit ici proposer un menu qui change au déjeuner comme au dîner. Plus ambitieux le soir car comportant pas moins de vingt séquences. Dans sa générosité vite communicative, le jeune chef aime décliner légumes, poissons, viandes ou volailles autour de plusieurs assiettes. Cru, braisé, mijoté, accompagné de simple jus, d'émulsion ou de sauce nappante, le produit (cep, betterave, joue de bœuf ou mirabelle au gré des saisons) donne lieu à de véritables créations. On aime un tel engagement aux fourneaux comme on apprécie toutes les attentions distillées lors du repas qui, notamment le soir, prend des allures de petit festin. L'antidote parfaite à la morosité ambiante.


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Miura
Restaurant

Miura

Un bon restaurant

Le Chef Nicolas Aujay (ex-Citrus Etoile) a été à la bonne école chez Gilles Epié et il a su recréer une cuisine élégante, précise et lisible, sans accumulation, aux produits de parfaite saisonnalité. La décoration est à l’image des restaurants de qualité sur l’exact pourtour de l'Arc de Triomphe : décor gainé de velours aux tons clairs qui rehaussent la lumière oblique du ciel parisien, banquettes à alanguir derechef la grande Odalisque d’Ingres, appliques surplombantes en laiton de style néo-art-déco. Ici le clair contrebalance le manque de lumière mais celle-ci vient d’ailleurs : dans l’accueil, aussi rayonnant que pétri d’énergie. Faire goûter les vins au verre, les remettre à niveau, offrir quelques centilitres du vin sur lequel on a hésité, décidément ce jeune sommelier, qui a officié chez Marso & Co anime parfaitement l’ensemble, tout en restant dans la juste mesure, celle du Miura.


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Table de Colette (La)
Restaurant

Table de Colette (La)

Un bon restaurant
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Nous avions connu Josselin Marie dans un palace jouxtant la place Vendôme avec des assiettes au dressage "haute-couture" pour le retrouver ici, à son compte, dans ce restaurant qui porte le nom de sa fille et qu'a aménagé avec un talent certain son épouse. Toute la brigade a suivi le chef et semble volontiers partager ses choix. Cuisine et salle s'intègrent dans un même espace - ce sont les cuisiniers qui viennent d'ailleurs vous servir - et l'engagement environnemental inspire tout autant l'accueil que l'assiette. Les menus au choix respectent à la lettre les saisons quand les compositions laissent la part belle au végétal comme ce travail autour du céleri et de la truffe avec, notamment, un risotto à se damner servi dans le légume excavé. Sur des bases classiques parfaitement maîtrisées, ce chef breton simplifie les préparations pour privilégier arômes ou saveurs de produits parfaitement choisis. La fin de repas ne mollit surtout pas, dessert au café percutent et d'une grande fraîcheur ou mignardises aussi efficaces que gourmandes. Bon à savoir, la table comprend une terrasse-jardin pour les beaux jours avec plus d'une trentaine de couverts. 


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Mercerie Mullot
Restaurant

Mercerie Mullot

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Il y a eu en France, jusqu’à la fin des années 70, des "chanteurs fantaisistes". De Jean Constantin à Boby Lapointe, ces artistes avaient le talent et l'intelligence de faire leur métier sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux. Benoit et Céline Reix sont des restaurateurs fantaisistes. "Fantaisie militaire", d'abord. N’attendez pas, à la Mercerie Mullot, la moindre concession sur la qualité ou sur la fraîcheur du produit, sur la précision d’une cuisson ou d’un assaisonnement. Dans son restaurant de poche, à quelques enjambées des brasseries-paquebots du boulevard du Montparnasse, Benoit délivre une cuisine de soliste et de haute volée. Mais quand assis derrière le petit bar en L, on s’extasie devant le métier et la simplicité d’un filet de maquereau, quasi vivant, juste raidi à la flamme, servi avec quelques légumes nouveaux et un jus yuzu-mandarine, Benoit vous répond, sourire en coin : « Vous inquiétez pas. Tout sera facturé ! » Qui dit fantaisie dit aussi une part d’improvisation. Il doit bien y avoir une carte quelque part. Mais comme elle change tous les jours, au gré des saisons, du marché et des inspirations de Benoît, il devient assez naturel de se laisser faire. Si Benoit passe au menu dégustation "version offensive", vous serez prévenu.  Avec ses tresses de Pocahontas, son sourire sur le cœur, et son attention de tous les instants, Céline viendra s'assurer que ce que Benoit a cuisiné vous convient.  La carte des vins est courte, précise, cultivée. Pas de révérence obligée pour les grandes étiquettes, ni de complaisance pour les vignerons approximatifs. Quelques quilles de Château Yvonne 2005, Jean-François Ganevat, Thomas Picot, Mathieu Baret, Stephan ou les bombes atomiques de Stéphane Bernaudeau.  Et quand vous avez fini de zig-zaguer entre la saint-jacques crue, fraiche et iodée, le ris de veau croustillant et moelleux, pour glisser vers la corne de gazelle revisitée (et déjà classique), il n’est pas rare que Benoit pousse le volume de sa petite enceinte Marshal pour envoyer Christophe, Lou Reed, ou de la guitare flamenco sortie de sa playlist joyeuse et foutraque. On ouvre les cols de chemise. On fraternise entre les tables. Il y a des vignerons qui passent. Des chefs qui viennent en voisin ou qui demandent l'asile. Et l'on a vu quelques égarés, le dimanche vers 16 heures, se mettre à danser entre les tables en se disant qu' " il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"  (Jacques Prévert).   Bistrot de copains ? Grand restaurant ? On ne sait plus très bien. Probablement les deux. La fantaisie, quel joli projet !


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Pouliche
Restaurant

Pouliche

De cette pouliche, on pourrait dire qu'elle aime à galoper après toutes les tendances du moment à Paris. Une fois dépassé le désormais inévitable bar à cocktails, le profane découvre la cuisine forcément ouverte et une salle dont l'élégance toute calculée (banquettes bleu, poutres apparentes, mur gratté...) devrait réjouir les affamés d'Instagram. Sur le site web de l'établissement cornaqué par Amandine Chaignot (ancienne toque de l'hôtel Raphael), un concours n'incite-t-il pas à publier "sa plus belle photo" des lieux sur le réseau social ? S'ajoutent à cela l'absence de carte et l'arrivée sur la table de petites assiettes à partager, comme l'exige la tendance. Mais là, miracle, le charme opère : entre cuissons impeccables et associations formidables, la cuisine, très végétale, n'en oublie pas pour autant la gourmandise. Entre le dîner en huit assiettes, la carte 100% végétarienne du mercredi et les grands plats à partager servis les dimanches et jours fériés, les occasions ne manquent pas de revenir surfer sur la tendance.


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Origines
Restaurant

Origines

Un bon restaurant
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Le tout premier restaurant de Julien Boscus, jeune aveyronnais formé auprès de Frédéric Anton, Yannick Alléno et Pierre Gagnaire, a ouvert mi-octobre 2019 dans le huppé quartier des Champs-Élysées. Son nom, il le tire de ces origines auxquelles le chef tient tant comme à sa volonté de mettre en avant les produits et le savoir-faire d'agriculteurs ou d'éleveurs travaillant tous dans des conditions responsables. Le ton est donné, la carte plus qu’à la hauteur des promesses. Décoration sobre et chic pour ce restaurant gastronomique, bleu sombre et noyer massif, quand l'art de la table est choisi avec le plus grand soin, sobre, épuré et blanc. Ici, pas de plat "signature" ni de carte figée, la proposition change en fonction des arrivages, terroir et locavore étant privilégiés. Une courte carte invite à découvrir des plats toujours de saison et dressés avec élégance, comme des desserts réalisés avec un soin évident par  Kuenyoung Kwon. À noter, les viandes, évidemment françaises, sont travaillées dans leur intégralité, rien n’étant jeté, les carcasses utilisées pour faire des jus comme les bas morceaux pour confectionner des terrines savoureuses. Le sommelier, Adrien Butko, gère une carte des vins riche de 750 références choisies pour la plupart directement avec les vignerons par le chef. 


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P'tit Canon (Le)
Bistrot

P'tit Canon (Le)

Un bon bistrot

Un nouveau venu dans cette rue commerçante, même si ce P'tit Canon semble avoir toujours existé. L'ancien bouge ou hôtel du siècle précédent a mis moins d'un an à se transformer. Des travaux menés de main de maître pour agrandir l'espace, apporter le confort nécessaire et la touche d'authenticité ou de charme. Le quartier aime s'y retrouver autour du bar, le long des banquettes ou sur les tables dressées sur le trottoir. En cuisine, une même volonté de coller aux classiques du registre avec des standards souvenus devenus rares à Paris. Tout est fait maison, à l'exception du Baulois que le propriétaire originaire de Pornichet est heureux de rapporter de ses séjours sur l'Atlantique. Frites maison exemplaires, œuf mayo sérieux et cassoulet à la cuisson parfaitement maîtrisée : chapelure et croustillant sur le dessus, encore juteux à l'intérieur avec ses haricots juste fondants comme il se doit et son bel assortiment de viande. On apprécie que soient proposés pour l'accompagner après dégustation un verre de côtes-du-rhône (Luc Baudet) ou de graves (Château Pontet Lamartine ) dont les tanins se prêtent mieux au gras du plat. Choix de vins restés accessibles et service aussi efficace que gentil. 


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