Gypse
Bistrot

Gypse

Un bon bistrot

Ouvert en juillet 2019 par Julien Le Cloarec, ancien chef de La Rallonge dans le dix-huitième arrondissement de Paris, Gypse est le restaurant que les bons vivants de Montreuil attendaient. Le cadre, contemporain et chaleureux, associe béton, bois brut et végétaux dans une salle haute de plafond offrant une vue dégagée sur la cuisine et les petites mains qui s'y affairent. Les tables, grandes et espacées, permettent de manger tranquillement sans subir la conversation des voisins, même si l'espace s’avère un tantinet bruyant une fois rempli. La carte des vins, franco-française, est équilibrée et laisse leur place aux vins nature et biodynamiques, sans toutefois les laisser envahir la sélection. La cuisine ne revendique nulle folie créative. Cuissons maîtrisées, jus flatteurs, du croustillant, du moelleux, on est dans la quintessence de la cuisine de bistrot, qui plus est, aussi sérieuse dans le registre sucré que salé. Service souriant et efficace, et succès mérité pour cette adresse qui ne désemplit pas depuis son ouverture.


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Séoul Mama
Restaurant

Séoul Mama

♥︎

Bienvenue dans cette cantine coréenne ouverte en septembre 2018 par le chef d’origine indienne Manoj Sharma, ancien du Shirvan Métisse Café d'Akrame Benallal, et par sa femme coréenne Sangmi Lee. La décoration est pensée dans le style années cinquante avec chaises en formica, cassettes, cafetières italiennes. Quant à la courte carte, elle propose des produits ultra frais cuisinés chaque jour dans la petite cuisine derrière le comptoir. En entrée, on recommande vivement d'opter pour les cinq assiettes à déguster façon mezze pour découvrir les saveurs de la maison. Difficile ensuite de faire un choix, car tous les plats proposés témoignent d'un même engagement du chef et d'un même souci de qualité : kimchi ball interprété de façon gourmande avec crevette, riz, mozzarella et une touche de wasabi; mi mandu (dumplings) d’exception car à la pâte réalisée maison et pliée à la main ; dup map aussi généreux que soigné avec ses légumes marinés; ou alléchant curry proposé avec des légumes sautés. Quant aux desserts, ils sont toujours maison et imaginés avec une touche asiatique : matcha ou sakura notamment. Au final, une cuisine fraîche et équilibrée qui assaisonne savamment la cuisine coréenne d’une touche indienne avec, à la clé, des assiettes mordantes et pleines de parfums. Service en salle avenant, on y parle français mais souvent anglais aussi. Petit conseil : pour être totalement dans l’ambiance, il ne faut pas hésiter à demander des baguettes, elles ne sont pas mises d’office sur la table.


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Atelier Joël Robuchon Etoile
Restaurant

Atelier Joël Robuchon Etoile

Un bon restaurant
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Pas de doute, l’âme du maître plane toujours en ces lieux. La disparition du « chef des chefs » Joël Robuchon en 2018, n’a pas empêché ses tables, comme celle-ci de ressusciter après la pandémie et de raviver la flamme d’une cuisine exceptionnelle. Le convive y accède par l’entresol sous le drugstore Publicis pour rejoindre un superbe comptoir. Une décoration « stendhalienne » toute de rouge et de noir, dans une ambiance élégante et feutrée mais accueillante. C’est le comptoir qui est ici en vedette, offrant une vue superbe sur la brigade au travail et invitant à la convivialité, voire au partage quand les voisins le permettent. Une clientèle tout à la fois issue des bureaux voisins du triangle d’or et de touristes amateurs de Champs-Elysées comme de haute gastronomie française. Oui, l’esprit Robuchon souffle bien ici ! Le chef Thierry Karakachian y veille, attentif à la tradition maison en ressuscitant par exemple cette fameuse gelée de caviar à la mousse de chou-fleur, plat culte servi dans les années 80 chez Jamin.  Précision des cuissons, excellence des produits (toujours de saison), perfection des dressages, simplicité des assemblages qui ne comportent que les ingrédients nécessaires, sans esbrouffe ni fioritures inutiles. Sommellerie dans un esprit de grand professionnalisme qui n’exclue ni l’audace (comme cet accord entre la tendreté d’une superbe côte de veau cuite à basse température et la fraîcheur étonnante d’un collioure) ni la générosité (vins au verre tous servis en magnums). Nombreux menus malins (dont un végétarien sans gluten) à des prix qui restent accessibles, surtout si l’on tient compte de l’adresse (élyséenne) et de l’ambition (gastronomique). Service aussi précis que chaleureux.


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Chantoiseau
Bistrot

Chantoiseau

Un bon bistrot
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Deux frères ont décidé de rendre hommage à l'inventeur du restaurant en la personne de Mathurin Roze de Chantoiseau qui, en 1765, a eu cette idée joyeuse de faire la cuisine pour des "invités" qui choisiraient leur plat et paieraient. Mais c'est bien là la seule référence historique de ce lieu particulièrement impersonnel. Pourtant, les assiettes ne manquent ni de caractère, ni de générosité. Nicolas Durand, passé chez Servan puis Capitaine, maîtrise à la perfection les techniques culinaires qui lui permettent de proposer dans l'assiette une magnifique poularde du Perche en cuisson douce, qui a conservé une tendreté rare. Remarquable entrée aussi ces gnocchis baignés dans un bouillon à la saucisse de Morteau et accompagnés d'un œuf de poule mollet. L'accueil souriant de Julia, le service efficace et la jolie sélection de vins complètent un tableau prometteur pour une jeune adresse à suivre.


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Mokko
Bistrot

Mokko

Un très bon bistrot

Sésame, safran, fruits de la passion, combava, shiso, cardamome... Derrière la façade turquoise de ce bistrot de poche façon atelier (doté aussi d'un adorable salon particulier), ça carbure sec à l'exotisme, au végétal, et de façon originale sous la houlette d'un chef qui ne manque pas de métier. En témoigne l'ardoise du jour, trois entrées, deux plats et deux desserts. Comme starter, le combiné haddock en salade, mousse de pommes de terre ratte et cresson, détendu d'un œuf parfait, s'avère tout en muscles. Puis, après avoir fait l'impasse sur le concubinage d'un merlu vapeur et du racinaire du moment à savoir la betterave, le canard s'impose en appeau. Las, décédé, désossé puis compressé, Coin-Coin subit les derniers outrages d'une cuisson à basse température, transformant sa chair en purée. Et ce n'est pas le remarquable travail du chef sur les légumes, carottes et navets glacés à la citronnelle, qui empêche le hors-sujet d'un coulis de mangue au piment scellant la préparation en partition un poil écœurante. Un souffle d'acidité aurait pu sauver la peau du volatile. Heureux sorbet ananas-céleri et eau de pomme verte en final, bienvenu pour détendre les papilles d’un dîner dynamisant. Gilles Dupuis


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Restaurant La Scène – Stéphanie Le Quellec
Restaurant

Restaurant La Scène – Stéphanie Le Quellec

Un très bon restaurant

Prise de risque bien réelle en installant un restaurant gastronomique dans ce sous-sol, certes des beaux quartiers … Le résultat se montre bluffant et surtout enthousiasmant. L'espace parfaitement délimité par les cuisines ouvertes et la lumière zénithale venue du puits de lumière offre des conditions optimales pour découvrir et apprécier la cuisine de Stéphanie Le Quellec. À la seule lecture de la carte ou des menus, le ton est donné : "fricassée chaude et jus émulsionné", "vinaigrette onctueuse" ou "fruits doucement confits". Et quand arrive la fine tartelette de foie gras, truffes et porto en amuse-bouche, le registre de la cheffe s'impose par sa douce sensualité, ses clins d'œil fréquents à une cuisine bourgeoise rassurante, ses associations respectueuses au plus près des saisons. Cette générosité de l'assiette tire sa légitimité d'une exécution parfaite. Le souci du détail l'emporte du début jusqu'à la fin du repas (remarquable gâteau nantais pour accompagner le café) avec à la clé une rigueur totale dans la réalisation. Le service joue la même partition, à la fois respectueux des attentes du client et allègre dans le rythme, et peut compter sur une cave déjà bien fournie pour accompagner une gastronomie revendiquée avec un évident panache. 


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Éclipses
Restaurant

Éclipses

Au croisement de deux rues historiques, un espace baigné de lumière et aménagé par un architecte au goût certain. Un chef passé par des maisons respectées et à la technique irréprochable comme au talent indéniable qui se retrouvent dans les nombreuses attentions qui ponctuent le repas du début jusqu'à la fin : remarquable feuillantine format taille XL, beurre et assortiment de pains maison, nombreuses tartelettes en guide de mignardises. Tout irait pour le mieux dans cette nouvelle adresse si la composition ou la présentation des plats ne venaient à gâcher trop souvent le plaisir. Comme ce foie gras aux saveurs parfaitement équilibrées et à la texture presque suave que vient perturber un accompagnement maniéré et daté. La clientèle du quartier, souvent gâtée et habituée au meilleur, privilégie un registre plus porté sur l'excellence dans la pureté ou la simplicité. Défaut de jeunesse à quelques mois seulement de l'ouverture et on se réjouit d'ailleurs de l'ouverture prochaine d'un coin boutique qui permettra, notamment,  de commander ce foie gras parmi l'un des meilleurs de Paris pour ses seules saveurs. 


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Drouant
Restaurant

Drouant

Drouant restaurant, ou plutôt brasserie haut de gamme depuis sa reprise par les frères Gardinier. Un compliment car l'adresse semble avoir une seule préoccupation, le bien-être du client. Le directeur, James Ney, a imposé son style et une dynamique en salle qui fait plaisir à voir. Service non stop avec petit-déjeuner et sélection d'assiettes froides l'après-midi sans oublier, dès la rentrée,  brunch le samedi et le dimanche. L'autre raison de venir ici, reste la cave et la carte à dominante de rhônes qu'avait élaborée à l'époque Antoine Pétrus. Impressionnante et tellement juste dans ses choix qu'elle reste pour nous un modèle du genre et mérite bien son "Lebey de la meilleure carte des vins" décernée en 2020. Et la cuisine ? Correctement exécutée (cuisson de notre saumon), dans l'air du temps avec ses notes végétales et confortable avec des desserts sans prise de risque réelle (agréable chaud-froid façon mousse au chocolat). 


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Café Verlet
Restaurant

Café Verlet

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Les travaux engagés voici trois ans ont certes presque doublé la surface de cette boutique historique, mais le charme opère toujours et l'atmosphère restée surannée en fait un lieu à fréquenter et à savourer tout au long de la journée. Dès le petit matin pour déguster la sélection la plus pointue de Paris de cafés comme l'après-midi pour apprécier aussi le choix de thés plutôt réussi et choisir une pâtisserie sur plateau. À l'heure du déjeuner, la carte se limite à un grignotage de qualité, soupe ou tarte salée maison, assiette végétarienne, de poissons fumés ou de fromages. Le simple éventail de fruits secs (quelle bonne idée pour accompagner le café), les gaufres au chocolat ou le fontainebleau caramel beurre salé et noisettes permettent de terminer en beauté, à moins de succomber aux réalisations de l'un des meilleurs pâtissiers de Paris, à savoir Carl Marletti. On apprécie l'absence de fond sonore, les tables aménagées avec goût et l'on fait de ce café un repère vite égoïste pour savourer en toute intimité un art de vivre d'un raffinement exemplaire. Bon à savoir aussi, sont proposés aussi à la vente les fruits confits de Lillamand ou les confitures de Stéphane Perrotte (Champion du Monde de la Confiture et Meilleur confiturier de France)


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FIEF
Restaurant

FIEF

Un bon restaurant

Avec son FIEF (Fait Ici En France), Victor Mercier réalise un tour de force en proposant une cuisine originale et audacieuse exclusivement produite à partir de produits made in France (métropolitaine) et bio bien entendu. Exit donc la vanille, remplacée par le mélilot, adieu le café en fin de repas qui cède sa place à une décoction à base d'orge, sarrasin et chicorée, finis la banane et autres produits exotiques. Même le poivre du Sichuan vient du Gers. Restent des plats portés sur le végétal, les beaux produits et les goûts fermentés. Ce jeune chef découvert dans Top Chef doute, essaye, goûte, écoute les retours et … doute encore. Installé au comptoir il est plaisant de participer à ses recherches et à ses compositions. Sa cuisine audacieuse et percutante donne parfois naissance à de vrais trésors gustatifs comme cette courge spaghetti travaillée avec des coques, du basilic et une sauce au homard qu'il est recommandé de saucer avec l'excellent pain. En salle, les convives profitent d'une ambiance détendue, quoiqu'un peu branchouille. Les excellents cocktails raffinés participent aussi à l'expérience avec des accords culottés. 


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