Pavyllon
Restaurant

Pavyllon

Un très bon restaurant
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L’heureux convive est d’abord frappé par la grâce du lieu, en plein cœur du Paris le plus prestigieux, à quelques pas des Champs-Elysées et moins d’une encablure de la Seine, dans un écrin de verdure, avec pour seul vis-à-vis le Petit-Palais. C’est ici, dans le même bâtiment classé, que sont rassemblés le très grand-genre « Pavillon Ledoyen », mais aussi « l’Abysse », temple de la gastronomie japonaise. Notre « PavYllon », avec un « Y » pour Yannick Alleno bien sûr, s’inscrit sans complexes dans une lignée lancée en son temps par le Joël Robuchon des Ateliers éponymes, concept que l’on pourrait qualifier de « brastronomique ». Oui, il y a bien ici de la brasserie, avec son service bon-enfant et ses horaires élargis, au dîner comme au déjeuner. On y jouit aussi d’un large et superbe comptoir, offrant une vue imprenable sur une brigade s’affairant à concocter les préparations les plus subtiles. Le spectacle bien vivant vaut vraiment le déplacement ! Concept brasserie également assumé au travers de ce menu entrée-plat-dessert à prix léger et servi en moins d’une heure. Mais attention, brasserie gastronomique ! Les assiettes défilent sans se ressembler et les assemblages s’ouvrent aux meilleures traditions du monde : l’Italie n’est pas loin, tout comme le Japon (avec cuisson Teppanyaki, sous nos yeux « comme là-bas »), sans oublier bien sûr notre patrie bien-aimée (ah ce soufflé au fromage si aérien !). Sélection minutieuse de produits mer et terre (thon et rouget d’exception ce jour-là). Il fallait un pâtissier de haut vol pour bien terminer notre repas et c’est le jeune et si créatif Aurélien Rivoire qui officie en la matière pour notre plus grand plaisir. Last but not least, un large choix de vins au verre pour accompagner nos agapes, à l’unité ou en accord mets-vins, souvent original et audacieux. 


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Shabour
Bistrot

Shabour

Un très bon bistrot
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C'est le quartier Montorgueil qu'a choisi le célèbre chef israélien Assaf Granit pour faire découvrir à Paris sa gastronomie aussi joyeuse que festive. Autour de la cuisine située au centre de la salle, une trentaine de tabourets serrés les uns contre les autres et une configuration invitant au partage comme à la discussion. Devant les clients, une poignée de chefs œuvre dans une ambiance bon enfant. Si les intitulés laissent la place au mystère - Courage et Co, Fricki lake, Haminados... - les assiettes montrent du caractère. Cette cuisine levantine invite au voyage avec des saveurs qui étonnent, parfois décontenancent (glace à l'orange et au za'atar) mais toujours enthousiasment (saumon gravelax passé dans de la vodka et les épices ou œuf mariné au thé noir accordé avec du tahiné). Le nombreux personnel se tient à disposition pour vous raconter les plats et au troisième service vers 23 heures, Shabour devient carrément festif. Ne pas passer à côté de l'excellent café à la cardamome.


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Jules Verne
Restaurant

Jules Verne

Un bon restaurant

Depuis les travaux engagés, la salle est passée de l'ombre à la lumière, sombre et comme repliée sur elle même autrefois, désormais claire, spacieuse, voire même conquérante… Car l'arrivée de Frédéric Anton a donné une nouvelle impulsion en cuisine, carte ou menus mettant à l'honneur le produit de façon exemplaire comme au Pré Catelan où il officie depuis toujours. Langoustine en ravioli, chou-fleur à la crème Dubarry ou crabe au parfum de curry, autant d'associations, de techniques ou de savoir-faire qui signent le talent de ce chef, désormais digne héritier de Joël Robuchon. Et réjouissons-nous que cette tour Eiffel à laquelle les Parisiens ou touristes se montrent s'y attachés, honore ainsi le patrimoine légué par le grand Robuchon. Cave en devenir déjà très prometteuse et tarifs redevenus heureusement plus accessibles. 


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Contraste
Restaurant

Contraste

Un bon restaurant
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Du Bien Aimé, restaurant qui occupait jadis l'adresse, restent les splendides boiseries façon Versailles comme les lustres en cristal. Tout le talent de Stéphane Manigold a consisté à réinventer ce décor vite pompeux par des touches contemporaines toujours bienvenues. Canapés cuir en guise de banquette soyeuse et confortable, tables de marbre et soins apportés aux arts de la table, verres Zalto notamment. Comme pour Substance, son autre établissement du Trocadéro, il a misé sur une jeune équipe, aussi professionnelle que sympathique, Kevin de Porre et Erwan Ledru en cuisine, Tess Evans en pâtisserie, tous passés par les meilleures écoles. À la carte ou sur les menus, une cuisine bien contemporaine dans son esprit mais construite sur des bases classiques parfaitement maîtrisées avec des accords efficaces car organisés autour de jamais plus de trois produits. Et déjà des plats marquants, tortelloni et girolles, rouget et foies de volaille accompagnés de fenouil à la cuisson remarquable, ou association miel, myrtilles et soja en dessert. Et, comme pour Substance, cette gastronomie de haut niveau trouve une grâce supplémentaire par les vins qui l'accompagnent et par le travail fourni par les deux sommeliers Sébastien Pillas et Nathan Travers. Stéphane a en fait demandé aux vignerons parmi les plus doués de chaque appellation de fournir leurs "bouteilles de derrière le fagot", à savoir celles dont l'étiquette a disparu ou n'a jamais existé. À chaque fois la dégustation tient de la surprise (a priori heureuse eu égard aux "faiseurs du vignoble" choisis), quand la vente se partage à égalité entre le vigneron et le restaurateur (la fin des coefficients multiplicateurs ?) et la salle profite de cette animation supplémentaire. Autre jolie initiative, est proposé un "apéritif gourmand" qui réunit quatre gougères farcies à l'artichaut accompagnées de caviar (Kaviari) et un champagne de (très) haute volée, à savoir Charles Heidsieck Blanc des Millénaires 2004 lors de notre passage. Facturé 24 €, cet apéritif tient déjà du festin. Et au fait, pourquoi Contraste ? Juste un clin d'œil à la célèbre cuvée du champagne Jacques Sélosse, bien entendu à la carte et défendu avec talent par Anselme Sélosse qui faisait honneur au restaurant en étant présent ce même soir. Un établissement à l'évidence né sous les meilleurs auspices. 


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Maison
Restaurant

Maison

Un bon restaurant
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Depuis son départ du Clown bar, Sota Atsumi aura mis presque deux ans avant d'ouvrir sa Maison. Étonnant endroit sur deux étages aux murs intérieurs entièrement recouverts de tomettes. Cuisine ouverte sur la salle, table d'hôtes d'une trentaine de places à l'étage et chef qui n'a surtout rien perdu de sa verve. Il travaille des produits de qualité en provenance de producteurs souvent amis et use d'ingéniosité pour ne rien jeter : la seiche se décline en trois assiettes et les chutes de l'impressionnante côte de bœuf de Galice rentrent dans la farce d'une feuille de blette et civette fraîche. Un registre aussi enthousiasmant que précis. Le service trilingue fait preuve d'un remarquable professionnalisme. La carte des vins valorise des vignerons indépendants travaillant pour la plupart de manière raisonnée et propose aussi quelques bouteilles prestigieuses comme des corton-charlemagne.


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Petit Gris
Bistrot

Petit Gris

Un très bon bistrot
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Le jeune chef qui avait fait une première apparition médiatique éphémère dans l'émission Top Chef en 2015 a depuis roulé sa bosse. A seulement 25 ans, Jean-Baptiste Ascione a œuvré  à La Machine à coudes à Boulogne puis au Kube avant de se retrouver ici seul aux manettes. Un peu à l'écart de la porte de Champerret, ce Petit Gris démarre sur les chapeaux de roue. Dans une ambiance rappelant une campagne idéalisée, bien propre et végétalisée, avec des tables en bois brut, le concept des petites assiettes à partager est exploité à fond tant au dîner qu'au déjeuner. Même si à midi un menu plus classique en deux ou trois temps est aussi disponible. Il faut faire son choix parmi seize propositions classées par type (viande, poisson, végétarien et dessert), servies dans un format tapas et qui, toutes,  relèvent d'un sourcing soigné : porc du Tarn, tomates de Bruno Cayron ou bonite de Saint-Jean-de-Luz notamment. Saveurs percutantes, audaces maîtrisées et plaisir bien réel pour une expérience à renouveler. Un bémol cependant avec des desserts moins aboutis que le reste. Carte des vins encore sage dans ses propositions et qui devrait afficher à l'avenir un peu plus d'engagement. 


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Vertus
Restaurant

Vertus

Voilà une adresse qui a de quoi surprendre : qui pourrait imaginer qu'un chef japonais vienne s'installer dans cette calme rue de Boulogne-Billancourt ? Mitsuru Yanase, formé au japon (notamment à la préparation délicate du fugu) est en fait tombé amoureux des viandes européennes. Au Severo, il a acquis les techniques de maturation, de cuisson et d'assaisonnement, qui, mâtinées de ses origines nippones, confinent à une certaine perfection. Pas besoin de s'attarder sur la décoration des lieux, puisqu'il n'y en a pas ou si peu, le spectacle se joue dans les assiettes à commencer par cet exceptionnel tartare de vache normande à la japonaise. Dommage cependant que les garnitures paraissent un peu faiblardes face à tant de maestria. Courte carte des vins qui mériterait de s'étoffer. 


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Mieux
Bistrot

Mieux

Un très bon bistrot

Le préchi-précha humaniste n'est pas toujours garant de bienveillance comme le choix des produits responsables ne fait pas d'emblée les meilleurs repas. Ici, tout s'aligne, au point que l'enthousiasme des convives empêche presque de s'entendre. Comme leur nom l'indique, sur la courte carte qui change presque chaque jour, chaque ingrédient est ici à sa place. On apprendra ainsi, en sentant le goût de la flamme à la surface du poisson, ce que signifie "bonite torchée". Sarrasin, câpres, criste-marine, chèvre sec : ces petits plus ne sont pas là par hasard. A chaque étape, le chef joue sérieusement son rôle d'intermédiaire entre la nature généreuse, en amont, et les gloutons en salle, qui le sont tout autant.  Les assiettes en céramique choisies, dressées selon les canons d'instagram, ne laissent pas sur sa faim, d'autant qu'un jus, une sauce, une crème invitent à nettoyer le fond avec le bon pain ou le bout du petit doigt. Côté cave, pas de caricature non plus : du nature, mais du sérieux et des conseils avisés. L'addition peut grimper, le soir, d'une gourmandise à l'autre —telle est la contrepartie d'une maison qui se veut respectueuse du travail des producteurs et, surtout, qui sait donner envie de prendre le temps de ne plus quitter la table.


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Flocon
Bistrot

Flocon

Un bon bistrot

Goupillée par un ancien des Pantins (à Pantin, donc), cette nouvelle adresse de la Mouf' est l'une des seules à apporter un peu de niaque à un quartier culinairement sinistré. Pas d'esbrouffe dans le cadre, du bleu, du blanc et des chaises blondes, avec, cependant, un éclairage lumineux apporté par une grand baie vitrée donnant sur un joli jardin (hélas privé!). Le parti-pris de la maison est de s'appuyer sur des produits dits "sourcés" proposés en un impeccable menu déjeuner (également disponible le dimanche midi) et en une carte appétissante au dîner (comptez alors 40 €). Tout y est très frais, percutant dans les saveurs,  et seule la sélection de vins, encore adolescente, n'est pas tout-à-fait au niveau des mets.


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Cocottes Arc de Triomphe (Les)
Bistrot

Cocottes Arc de Triomphe (Les)

Un très bon bistrot

Après avoir converti la rue Saint-Dominique à la gastronomie en jouant la mélodie de son "Violon d’Ingres" et poussé la chansonnette au "Café Constant» non loin de là, le chef Christian Constant essaime dans Paris ses «Cocottes». À quelques encablures de l’arc de Triomphe, il a posé ses célèbres Staub noires et bordeaux dans le décor du Sofitel revisité bois naturel, cuir et parquets, pour restituer la cuisine bistronomique à la marmite. On y déguste un tartare de saumon en entrée associé à des huîtres et du bar, relevé au gingembre et au citron. La salade d'asperges, œuf confit et condiment au sésame vaut également le détour quand la lotte rôtie, carottes fondantes aux noisettes du Piémont reste un must. Mais c’est la volaille des Landes rôtie au beurre d'herbes qui colle au plus près de la tradition occitane du chef : au "chic canaille" qui a fait son succès. En désert ne passez pas à côté de la tarte au chocolat. Et petit conseil pour le choix des tables, celles autour du bar sont certes plus basses mais plus tranquilles et moins bruyantes.


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