Brasserie du Louvre - Bocuse
Restaurant

Brasserie du Louvre - Bocuse

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Jamais Paul Bocuse n'avait installé de restaurant à Paris. Dix-huit mois après son décès, son fils Jérôme inaugure une grande première avec un style assumé de grande brasserie traditionnelle au cœur d'un quartier ultra-touristique. Moquette bleue au sol, banquettes confortables, éléments en laiton, la salle totalement rénovée reste sobre et élégante. Le personnel aux aguets du moindre besoin donne de sa personne avec un service professionnel au guéridon des plus grands classiques de la gastronomie française et plus particulièrement lyonnaise. Magnifique saucisson brioché aux pistaches, poulet de Bresse à la crème, sole meunière ou soupe à l'oignon bénéficient d'une réalisation parfaite et sont généreusement servis comme l'aimait le grand Paul. Aucune concession (ou si peu) à l'air du temps et aux "re-visites". Ici, le saumon est servi en escalope avec sa sauce à l'oseille. La belle terrasse qui ne manquera pas d'être assaillie aux beaux jours, complète à merveille cette carte-postale bien française. La carte des vins laisse un choix sans surprise parmi des domaines connus et consensuels.


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Tang
Restaurant

Tang

Un bon restaurant

Charly Tang ne baisse surtout pas les bras. Depuis un an, il a repensé l'aménagement de son restaurant devenu plus lumineux tout en sublimant le chic "années 70" d'une salle désormais à même de faire la une des magazines d'art de vivre. Et il a surtout ajouté à côté de la carte un menu servi au déjeuner comme au dîner, en semaine comme au week-end, qui invite en trois étapes à partager les plats qui ont fait le succès de la maison. Les produits restent de qualité comme les assaisonnements se montrent à la fois épicés et raffinés avec, à la clé, des plats devenus les incontournables d'une gastronomie asiatique. Charly accueille avec beaucoup de civilité, prenant le temps d'expliquer ou de faire déguster certaines assiettes, quand son épouse, tout aussi élégante et souriante, se charge de mettre en avant une cave qui ne retient que les vignobles historiques. Bref, un accueil un peu suranné qui participe pour autant au charme d'une adresse à redécouvrir.


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Mamane (Chez)
Restaurant

Mamane (Chez)

Les amateurs de tags, graffs, murales et pochoirs ne louperont pas la ballade dans le village/quartier de la Butte-aux-Cailles. On y trouve de nombreuses œuvres de Miss.Tic, Lezarts de la Bièvre, Jef Aérosol et autres. Deux adresses incontournables: le local des Amis de la Commune de Paris (pour la mémoire) et Chez Mamane (pour le couscous). À l’intérieur du bistrot, une fresque (« Couscous City ») réalisée par les élèves de l’École Estienne proche (dans un style underground) et un grand pochoir de Miss. Tic (« Si tu me disais ta soif, est-ce que ça calmerait la mienne ? »). On attend une place au bar ou sur le trottoir (pas de réservation); prolos, bobos et touristes melting-potés, au coude à coude sur les tables à partager couvertes de toiles cirées élimées. Vieux pote de Coluche, après un quart de siècle passé dans la semoule, Mamane vient de passer la louche à son fils Fawzi. Même credo: pas de pastilla, pas de corne de gazelle, rien que des couscous, du nature au royal. Semoule fine et détachée; bouillon dégraissé, parfumé et non salé; légumes non bouillis; pois chiches croquants. En revanche, les viandes sont toujours un cran en dessous: donc choisir le nature à 9€. Plutôt que la carte des vins, piocher dans celles des bières bouteilles (Orval, Duvel, Faro, Chimay, Tripel Karmeliet…) et surtout pressions (Grim’, Chouffe, Barge…).

 


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Pleine Terre
Restaurant

Pleine Terre

Un bon restaurant

Logé dans le sous-sol d'un hôtel et accessible uniquement par un escalier depuis la rue, ce restaurant joue plus du club privé. D'autant que depuis son ouverture, ils sont de plus en plus nombreux à se donner l'adresse pour se retrouver dans la salle intimiste avec sa vingtaine de couverts. Et notamment à l'heure du déjeuner avec formule ou menu (29 € !) au cœur du Triangle d'or. Le chef Jimmy Desrivières aidé de Clément Van Peborgh, tous deux passés par de grandes tables, revendique un registre à l'évidence gastronomique : assiettes travaillées avec beaucoup de soin, associations pointues et, surtout, la petite touche final ou le "twist" que ce professionnel hors-pair apporte de sa Martinique natale, épices ou condiments notamment. Lors de notre repas, un simple maquereau impressionnait par son élégance et sa longueur en bouche avec fleurs de fruits de la passion dispersées au dernier moment. Et c'est tout le repas qui prend ici des airs de fête, desserts tout aussi techniques et réussis de Jérémy de Cruz ancien de chez Pierre Gagnaire, sélection de vins à la fois pointus et abordables d'Edouard Vimond venu de chez Olivier Roellinger, sans oublier, cachés dans leur armoire, la sélection de rhums du chef. Un coup de cœur justifié et mérité. 


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Sergent recruteur (Le)
Restaurant

Sergent recruteur (Le)

Un bon restaurant
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Plus solide que jamais ce nouveau Sergent Recruteur, qui après des années de turbulences reprend vie et trouve de nouvelles sourcres d'inspiration grâce au chef Alain Pégouret. Après dix-huit années passées aux commandes de la cuisine de Laurent, il a pris son indépendance et apporte son grand savoir-faire dans une île Saint-Louis plutôt morne. Le design très réussi du designer espagnol Jaime Hayon, héritage de la grande transformation du restaurant en 2012, n’a pas pris une ride. Derrière la fenêtre qui le sépare de la salle, Alain Pégouret met tout en œuvre pour composer des assiettes ciselées, précises, de structure classique mais sur lesquelles il ajoute un voile d’exotisme, un parfum d'épice. Sans aucune tonitruance chaque plat vise l’équilibre parfait entre l’acide, l’amer, le salé et le doux. Avec des compositions incontournables comme le tourteau de Roscoff en gelée dans le prolongement de l'araignée époque Laurent ou la seiche en tagliatelle. Du travail d’orfèvre tant sur le goût que sur le visuel.

 


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Restaurant le Saint Sébastien
Bistrot

Restaurant le Saint Sébastien

Un très bon bistrot

On peut passer devant l'établissement sans le remarquer derrière une façade qui fut flambant neuve à une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Changement de style à l'intérieur, on entre en bistronomie une fois la porte franchie et la musique rap que les plus de 50 ans connaissent mal donne l'ambiance. Christopher Edwards, médaille d'argent de l'édition 2021 du Championnat du monde de l'œuf mayo officie depuis un an dans ce restaurant dont il était auparavant le sous-chef. Il fait venir une partie importante de ses produits d'une ferme située à moins d'une heure de Paris. Le maquereau de Saint-Porchaire, orange, navet boule d'or est une entrée puissante en goûts sans être saturante. Elle joue une alliance réussie entre l'acidité et les amers du fond de sauce, relevée par une finale fraîche. La carte des vins aux 300 références surfe sur la mode du vin nature mais propose néanmoins quelques flacons à ceux qui préfèrent des vins aux arômes et saveurs mieux maîtrisés. A noter un excellent pain de chez Ten Belles, rue Bréguet dans le 11ème arrondissement et un service attentif.

 

 

 


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Marsan
Restaurant

Marsan

Un très bon restaurant

Après avoir placé sur orbite sa Joïa rue des jeuneurs avec le succès que l'on connaît, Hélène Darroze revient s'occuper de son adresse historique de la rue d'Assas. Retour à ses racines dans un cadre entièrement rénové qui met à l'honneur des matières nobles. Ici, chaque objet du porte-couteau à l'assiette comme chaque ingrédient de l'amuse-bouche jusqu'aux mignardises semble le fruit de milles histoires intimes de la maîtresse des lieux, qui nous sont distillées tout au long du repas. Une bibliothèque à l'entrée regroupe même une collection de souvenirs retraçant son parcours, véritable petit "ego-musée". Dans l'assiette, la cheffe n'a rien perdu de son mordant et de sa précision en déclinant ses saveurs d'enfance avec tendresse autour de constructions réconfortantes souvent inspirées de son Sud-Ouest. Le service en uniforme noir, déjà bien rôdé, s'efforce d'apporter un brin de fantaisie en jouant volontiers la carte de l'interaction et du jeu comme ce moment où il faut deviner la composition d'une préparation blanchâtre que l'on est invité à tartiner sur un toast chaud. Et on ne vous donnera pas la réponse ! Baptiste Ducassou, couronné en 2017 meilleur jeune sommelier de France, aime faire découvrir des vins souvent peu connus mais toujours pertinents.


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Là-Haut
Restaurant

Là-Haut

L'endroit coche toutes les cases pour un moment romantique : à commencer par la vue époustouflante sur la Défense qui se dessine au loin et Paris en sachant que les places au bord de la baie vitrée sont évidemment prises d'assaut. Qu'importe, les tables d'hôtes du carré central se révèlent très agréables aussi, et aux beaux jours la terrasse magnifique. La carte légère et raffinée avec quelques produits nobles glissés de-ci de-là, sonne juste et ne peut que plaire au plus grand nombre. Certains regretteront de ne pas y trouver une cuisine d'auteur mais l'établissement se montre le plus réussi de la galaxie des Bistrots Pas Parisiens (Saperlipopette, Splash, Macaille, Saptristi...) et de son fer de lance médiatique Norbert Tarayre.


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Ochre
Restaurant

Ochre

Un bon restaurant
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Passé par la case Top Chef en 2019, Baptiste Renouard apporte ce qu'il manquait à Rueil-Malmaison, une table gastronomique. Dans la partie historique de la ville, le natif de Chatou a repris en janvier 2019 l’ancien Patte Noire et l'a métamorphosé en un lieu chic tout en préservant pierres apparentes et poutres. Tables nappées, chaises confortables, terrasse ensoleillée au déjeuner, l'adresse a de quoi séduire avec ses tons bleu et jaune moutarde. L'installation récente d'une salle-à-manger sous les voûtes de la cave rencontre un franc succès auprès des entreprises, amis ou familles qui souhaitent partager une parenthèse gastronomique en dehors de toute contrainte : on vous en laisse la clé, à vous de quitter les lieux quand bon vous semble. Dans l'assiette, des créations aux présentations soignées qui rappellent que le chef a été à bonne école, cinq ans passés chez Robuchon et chez Jacques Faussat. Il excelle dans les classiques avec une mémorable joue de bœuf confite ou dans un registre plus personnel comme les saint-jacques à la cuisson nacrée et accompagnées d'une sauce au lapsong-souchong. Service discret et souriant. Carte des vins au verre assez conséquente, pas moins de dix choix pour les vins blancs.


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À Mi-chemin
Bistrot

À Mi-chemin

Un très bon bistrot
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Comment ne pas tomber sous le charme de ce bistrot tenus par des passionnés? Virginie et Nordine vous accueillent chez eux, un endroit unique où les murs recouverts de photos, peintures et affiches nous baignent dans une atmosphère très personnelle et dénuée de musique en fond sonore. Détail suffisamment rare et définitivement plaisant qui n'altère en rien l'atmosphère joyeuse et enlevée qui résulte des discussions des habitués du lieu venus se réfugier autour d'une des tables pour apprécier les belles bouteilles de la carte. Dans les assiettes, la cuisine réalise un va-et-vient constant et réussi entre France et Tunisie où l'arrêt à la station Mloukhia - plat rare ici préparé avec du paleron de bœuf et mijoté toute la journée - s'avère hautement recommandable. Les cuissons maîtrisées, les assaisonnements parfaits, le service charmant et le sourire du chef, véritable âme du lieu, font d'A Mi-Chemin un incontournable bistrot de caractère de la Capitale.


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