Nolinski
Restaurant

Nolinski

Dans ce Nolinski, énième adresse du groupe hôtelier de luxe Evok (Brach, mais aussi Cour des Vosges, Sinner ou Palais-Royal) et délivrant une ambiance chic et moderne, deux options s'offrent à vous pour vous rassasier : la salle de restaurant au décor très design, « en même temps » art déco et seventies, et le bar à mock ou cocktails, plus feutré, proposant un service malin de restauration allégée. C’est avant tout l’assiette qui retiendra l’attention, car s’y déploie le talent d’un chef prestigieux, Philip Chronopoulos, qui officie également avec bonheur au Restaurant du Palais-Royal tout proche. Comme son nom l’indique, il nous vient de Grèce avant de naviguer chez les plus grands (Paul Bocuse, Joël Robuchon) pour acquérir sa pleine maturité.  Ses origines méditerranéennes se retrouvent dans ses créations, comme ce kebab d’agneau sublimé ou ces ravioles aux herbes accompagnées de feta. Pour autant, ses influences ne se limitent pas à la « mare nostrum » et savent s’ouvrir au monde, en accueillant par exemple un subtil tarama maison relevé à la truffe noire ou encore ce saumon bio, préparé soit en ceviche, soit caramélisé avec chou-fleur rôti. La cuisine de ce chef singulier se caractérise avant tout par son grand respect des saveurs comme des textures des produits (souvent préparés crus d’ailleurs) et par une originalité toute personnelle, sans jamais décevoir. Carte de vins proposant à la clientèle de l’hôtel de luxe quelques grands noms (Margaux, Yquem, Haut-Brion, Cheval-Blanc) et d’autres flacons plus accessibles, mais manquant peut-être d’originalité.
 


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Tracé
Restaurant

Tracé

Un bon restaurant
♥︎

Depuis notre dernier passage voici deux ans, ce Tamara a connu une montée en gamme et évolue désormais parmi les "jeunes tables gastronomiques" dont peut s’enorgueillir la capitale. Clément Vergeat au sérieux parcours (Guy Savoy, Alliance ou Copenhague) et ancien candidat de Top Chef forme un épatant duo avec Félix Bogniard en salle, ancien également du Copenhague. Voilà un directeur qui sait tomber la veste et imposer avec tact et classe un service aussi professionnel que décontracté. Le registre bistronomique des débuts laisse la place à un menu qui, dès les amuse-bouches, place la barre haute avec des noix de Saint-Jacques aussi esthétiques qu’explosives au palais et qu’accompagne une foccacia maison au romarin. La suite s'inscrit dans une succession d’assiettes originales et marquées en saveurs : tielle sétoise revisitée, lotte et foie de lotte travaillés avec beaucoup d'aplomb ou bœuf et céleri préparés avec des palourdes pour un accord terre et mer dans lequel le chef excelle. Quant au dessert, il se présente désormais sous la forme d'un "buffet" servi à table et joue un festival de saveurs réconfortantes. Un travail remarquable que met en valeur une sélection de vins mélangeant les incontournables (Landron, Foillard, Trapet...) et quelques références plus atypiques (vin orange du Domaine des 7 Lunes). Sans oublier la proposition originale que constitue l'accord sans alcool avec kombucha, fermentation ou infusion végétale. Yann Wong 


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En Bas
Bistrot

En Bas

Un bon bistrot
♥︎

A cet endroit se trouvait, voici quelques années encore, un restaurant que les noctambules de l'arrondissement connaissaient bien : Le Verre Bouteille. Repris depuis par Charlie Genevière (déjà à la tête de Tomette dans le 12ème arrondissement), le quartier retrouve vie. L’accueil suit un cérémonial sympathique, les clients étant invités à choisir leur bouteille directement en cave, ou plus précisément "en bas" d'un escalier abrupte. Au dessus, la fresque colorée et amusante colle parfaitement avec l'ambiance du lieu. La cuisine se fournit directement auprès de producteurs de talent, comme Emmanuel Chavassieux pour les charcuteries. Au menu, on retrouve le mythique tartare au couteau qui avait fait la réputation de l'adresse, comme d'autres plats simples, généreux et tous servis dans une authentique porcelaine de Limoges. Les amateurs de vin nature trouveront, eux, leur bonheur, car fort de son expérience et de son solide réseau, le patron sait dénicher de petites pépites à tarif plus qu’honnête et qu'il aime à faire goûter.


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Sancerre Rive gauche
Bistrot

Sancerre Rive gauche

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Ce Sancerre Rive Gauche ressemble plus à une auberge d'une campagne inespérée et sise au beau milieu de l'avenue Rapp. Une décoration qui ferait nul doute la couverture du chic House & Garden avec ses murs à la teinte verte et lumineuse, ses accrochages de gravures ou huiles réussis, son mobilier de bois blond et son confort bien britannique. En salle, Anne-Cécile Faye porte le tweed avec l'aisance des jeunes filles de bonne famille quand, en cuisine, Éric Lecerf, ancien du grand Robuchon, affiche un talent qui force l’admiration et le respect. Vous l'avez compris, on se sent heureux dans la maison d’Anne-Cécile qui, en cuisine comme dans la cave, revendique des choix bien personnels. Les habitués savourent leur plaisir, prennent leur temps. Le chef prend un malin plaisir à rejouer les classiques, en toute sincérité et loyauté. Au menu ou à la carte, chou farci, poireaux vinaigrette réhaussés par huîtres et yuzu, ris de veau pommes boulangères ou flan parisien auquel on décernerait volontiers le prix de la gourmandise (enfin) retrouvée, constituent autant de rendez-vous à ne surtout pas manquer. Et autant d’heureuses occasions pour faire honneur à la sélection de vins, autre point fort de l’établissement.

 


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Narro
Bistrot

Narro

Un très bon bistrot
♥︎

Dans cette partie malmenée de l'arrondissement avec attrape-touristes ou attrape-étudiants à chaque coin de rue, l'arrivée d'une nouvelle adresse est en soi une bonne nouvelle. Et une très bonne nouvelle après le repas que nous avons fait dans ce Narro que dirige en cuisine Kazuma Chikuda, chef japonais venu du Sot-l'y-laisse, et en salle Thomas Legrand, sommelier et passionné de vins. Dans les assiettes, toutes généreuses, un travail évident dans la recherche et l'associations des produits. Quelle bonne idée les pickles de chou rouge pour relever le cromesquis d'églefin ou la crème d'oursin (sublime) pour apporter puissance et longueur en bouche aux pappardelle maison. La technique se montre sans faille, œuf parfait bio à l'onctuosité accomplie ou millefeuille beurré et arachnéen. Même bonheur en salle, avec un duo tout en gentillesse et un accompagnement du client du début jusqu'à la fin du repas. La cave pour un établissement à peine ouvert est déjà bien fournie et le livre présenté aux convives mérite à lui seul les loges : à chaque vin proposé quelques lignes aussi concises que précises sur l'intérêt gustatif du vin. On y revient quand vous voulez !


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Caluche
Bistrot

Caluche

Un bon bistrot
♥︎

Ce Caluche arrive à point nommé en cette période qui invite plus à l'abattement qu'à la liesse générale. Il signe le retour du bistrot dans sa version la plus authentique et sincère avec, ici, menu-ardoise au déjeuner qui change dès que possible, sans oublier pâté de tête, terrine ou huîtres spéciales à déguster avec une sélection de vins nature jusqu'à l'heure du couvre-feu. L'accueil se montre pourtant un peu sévère, à faire peur à des touristes américains qui apprécient en temps normaux ce quartier de la Mouffetard … Plusieurs mois de travaux ont été nécessaires pour redonner vie et authenticité à cette adresse qui fait l'angle entre deux rues restées tranquilles. Depuis septembre et son ouverture, cuisine et comptoir s'affairent pour satisfaire une clientèle qui se montre exigeante. Pas de souci, les deux chefs passés par des maisons sérieuses ont un malin plaisir à proposer chou ou caille farcis, aile de raie au beurre noir, escalope cordon-bleu, ou mousse au chocolat avec sa langue de chat maison. Une technique sans faille, des portions généreuses et un registre volontairement régressif, comme inspiré d'une grand-mère évidement "gâteau". Une halte heureuse qui, dans l'assiette, a la bonne idée d'éviter ces fleurs ou jeunes pousses devenus trop souvent les cache-misère d'adresses en mal de gourmandise.


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Restaurant Rochechouart
Bistrot

Restaurant Rochechouart

Un bon bistrot
♥︎

La salle à manger à l’imposante hauteur de plafond invite à revivre l’âge d’or de la brasserie parisienne. Tables nappées impeccables, serviettes épaisses, banquettes confortables ou assiettes aux armoiries du lieu, chaque détail participe à cette douce nostalgie. Sans oublier surtout la restructuration même de l’hôtel abritant le restaurant et gérée par le cabinet Festen qui a donné naissance à un décor réussi mettant en scène le Paris des Années Folles. La carte revisite gentiment la cuisine de tradition bourgeoise, jusqu’à s'essayer à des pointes de modernité. Crème dubarry - devenue trop rarissime à Paris - carottes Vichy ou os à moelle côtoient tartare de dorade épicé, gravelax de bœuf et risotto de sot-l'y-laisse aux girolles. Quelques jours seulement après l’ouverture, de petits ajustements s'avèrent encore nécessaires (assaisonnements faiblards notamment). À ne pas manquer, les desserts majestueux et vite gargantuesques qu’il fait bon partager. Le bar en haut de l'immeuble propose de siroter des cocktails créatifs avec une vue extraordinaire sur tout Paris. Un rêve !


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3V (Le)
Bistrot

3V (Le)

Un très bon bistrot
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Ancienne directrice commerciale d'un entreprise médicale, Denise Henquet décide voilà un an d'ouvrir son restaurant. Avec des idées assez arrêtées sur l'aménagement souhaité comme sur la cuisine : un espace aéré et soigné dans ses moindres détails, des teintes claires et des tables confortables pour faciliter les discussions. Habituée des voyages et repas d'affaire, la carte s’apparente plus à celle d'un club de bon vivants avec, figure imposée, le menu qui change tous les jours au déjeuner : des produits d'une grande fraîcheur, un plat végétarien pour ceux que la viande ou le poisson rebutent et des assiettes qui vont à l'essentiel. Le jeune chef aimant la concision, le duo fonctionne bien, même très bien, l'adresse devenant en quelques mois la cantine rêvée de tous ceux qui travaillent ou habitent dans les environs avec des compositions lumineuses, deux ou trois produits jamais plus, une technique sans faille et une gourmandise recherchée du début jusqu'à la fin. Service d'une grande courtoisie et bienveillance de Denise.


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Alleudium
Restaurant

Alleudium

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Dans son Alledium, Keiichi Shinohara semble déclarer un amour immodéré pour les classiques du répertoire traditionnel français. Et notamment pour la langue de veau disparue depuis trop longtemps des cartes parisiennes et qu'il sert à température ambiante accompagnée de légumes taillés en dés et encore croquants, comme d'une vinaigrette au saké. Son autre (petit) bonheur consiste à donner dès que possible une seconde jeunesse à ce répertoire en ajoutant notes ou saveurs empruntées à son Japon natal. La joue de bœuf, il la relève par exemple de miso blanc et d'un mélange à base de citronnelle et gingembre ou les carottes de sumac. Quand au sébaste parfaitement poêlé, il le propose avec un jus de bouillabaisse lié aux algues séchées ou Nori. Rien d'une cuisine fusion comme l'a connue Paris dans les années 2000, mais des compositions qui à chaque fois offrent un supplément de saveurs. Sans oublier ce souci bien en phase avec l'époque de réduire dès que possible l'excès de beurre ou autres matières grasses. Ce chef entouré d'un seul commis derrière ses fourneaux, soigne tout autant la partie sucrée, millefeuille au thé Matcha ou dessert tout au chocolat qui réunit dans un même assiette dacquoise, mousse et sorbet au cacao. Absolument irrésistible ! Cadre un peu tristounet que réchauffe avec beaucoup de bonheur la maîtresse de maison, portugaise d'origine et ancienne restauratrice du quartier de la Bourse.


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Kémia
Bistrot

Kémia

Un très bon bistrot
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Le carrelage mural de la cuisine ouverte donne le ton à ce bistrot qui a remplacé un japonais en juillet dernier : multicolore, chaleureux et enjoué. Le registre de Richard Maizel n'invite nullement à la tristesse : le menu du déjeuner propose deux entrées, plats ou desserts quand la carte du dîner décline avec gourmandise les produits de saison autour de mini-assiettes (pas moins d'une vingtaine). Sardines, lotte, cœur ou magret de canard (à la cuisson d'une grande précision), bœuf confit ou poitrine de cochon, sans oublier légumes vapeur, tomates en gaspacho ou carottes rôties pour des compositions heureuses qui n'ont rien des tapas bistrotières mais s'apparentent plus à des exercices de (haut) style. Goûts et saveurs explosent dans la jolie vaisselle, la carte changeant aussi souvent que possible pour laisser tout le loisir à ce jeune chef aussi passionné que passionnant de renouveler ses envies (et les nôtres). Les desserts sont bien ceux d'un cuisinier, montés au dernier moment et associant à chaque fois fruits de saison, glace maison et biscuits ou entremets comme à la maison. Un sans-faute exaltant quelques semaines seulement après l'ouverture.


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