Un bon restaurant
Toyomitsu Nakayama porte le catogan des matadors et, derrière son comptoir, se déplace à petits pas chassés, comme s'il affrontait un taureau d'arène. Le résultat de cette chorégraphie surprenante : une mélodie franco-japonaise, joyeuse et sans fausse note. Au bon rythme, alleggro, la succession de plats apporte du goût, des couleurs et du panache. La cuisine n'est pas seulement originale, mais aussi généreuse : un petit sandwich foie gras et truffe d'été, offert, fait notre bonheur, ainsi que les quelques tranches d'ormeau ajoutées au rouget. Le menu du déjeuner, uniquement servi le samedi, donne envie de s'éterniser, un jour de bonne fortune, pour le dîner, avec une des excellentes bouteilles, de vin ou de saké, de la carte.