110 de Taillevent (Les)
Restaurant

110 de Taillevent (Les)

Un bon restaurant

Ouvert il y a une dizaine d'année, le 110 de Taillevent n'a pas pris une ride. Le décor imaginé par Pierre-Yves Rochon a même gagné en élégance, bois désormais patiné, fauteuils toujours aussi confortables et comptoir à faire rêver plus d'un amateur de (grands) vins qui, ici, déjeune ou dîne face aux armoires réfrigérées où attendent les 110 bouteilles. La promesse n'a pas changé, certainement la plus belle sélection de vins au verre (110) à choisir en format 7 cl ou 14 cl et une cave comportant pas moins de 2000 flacons venant de (presque) tous les vignobles du monde. Et, pour chaque plat, la carte suggère quatre vins selon le budget souhaité (de moins de 10 euros à plus de 100 euros pour un grand cru), tous servis avec un même entrain et une même passion par Maxime Barreau, chef sommelier. Pour conforter l'accord, les assiettes du chef Grand Waller jouent un registre souvent classique, construites autour de trois ingrédients jamais plus. On recommande vivement le pâté en croûte plutôt que le pressé de poireaux trop compliqué dans sa composition, le cabillaud sauce hollandaise, la tourte de canard (un petit bijou de classicisme) ou le quasi de veau aux olives. La mousse chaude au chocolat reste un incontournable de la maison, ouvrant à de somptueux accords entre un gourmand saint-joseph de François Merlin ou un complexe porto vintage "Guimaraens" 1998. Petit détail qui a son importance, sous chaque verre vous attend une collerette qui permet d'orthographier le nom du vin dégusté, voire même de se le procurer dans la boutique Taillevent installée de l'autre côté de la rue. Voilà des égards auxquels le vin a trop rarement le droit en restauration. 

 


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Bread & Roses 6
Restaurant

Bread & Roses 6

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En quelques années, cette boulangerie sophistiquée s'est imposée comme un club chic mais ouvert à tous, à la cuisine raffinée mais néanmoins roborative. Les salades sont généreuses, avec tout ce qu'il ne faut pas (poulet, gambas, fromage, bacon... ) pour satisfaire les exigences d'un régime. Le feuilletage des quiches et des tourtes est trop croustillant pour le laisser sur le coin de l'assiette. La carte des tapas et des sandwichs, de plus en plus longue, se sirote avec un jus de fruits pressé à la minute. Sachant d'expérience que nous ne pourrions résister à l'appel du paris-brest après nos éclairs chocolat et café, nous avons pris le parti d'un plat unique, avec la bénédiction gourmande du directeur. Avis aux gourmands contrariés par leur coach et leur balance, qui se succèdent le samedi midi après un jogging au jardin du Luxembourg ou des Champs-Élysées : changez d'itinéraire !


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GrandCœur
Restaurant

GrandCœur

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Difficile de trouver meilleur emplacement : Grand Cœur occupe dans ce Marais historique une partie du rez-de-chaussée d'un l’hôtel particulier qui accueille depuis toujours le Café de la Danse. Dès les premiers rayons de soleil, on y dresse des tables dans la cour jusqu' à en faire le spot ultime pour un déjeuner ou un dîner en plein air. Autre bonne nouvelle, l’adresse n’affiche aucun jour de fermeture hebdomadaire et fait largement tourner sa carte au gré des saisons et des arrivages en direct de petits producteurs. C’est au duo constitué de Julien Fouin et de Ludovic Dardenay - associé pour l'occasion au chef argentin Mauro Colagreco, largement célébré pour son Mirazur à Menton - que l'on doit ce repère aux saveurs métissées. Il n’est pas question d’un petit Mirazur, d’une table argentine ou bien encore italienne. Parlons plutôt d’une brasserie contemporaine aux accents du sud que le chef exécutif, Nino La Spina, d’origine sicilienne, faire vivre avec brio au gré de produits parfois insolites à l’image de cette polenta de maïs Grand Roux endémique servie comme un plat principal avec un jus de morille.


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Villa 9 Trois
Restaurant

Villa 9 Trois

Un bon restaurant
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Aux commandes de ce vaisseau tout droit sorti d’un film de Rhomer, Camille Saint M’Leux, jeune chef au talent sur, offre une cuisine d’une précision horlogère qui manie avec brio les acides, les amers, la légèreté et la gourmandise. On arrive, apaisé par la verdure environnante, pour perdre toute notion de lieu. Le potager crache ses herbes aromatiques jusqu’à la cuisine du bout, ça sent la vérité dans ce que l’on va manger. La terrasse accueillante, fait office de paquebot, parquetée comme le Titanic des grandes heures, les lampions flottent sous de gigantesques parasols, le temps s’arrête, fait faim, fait soif. C’est parti mon kiki, la carte est alléchante comme un sapin le soir de noël, on a envi de s’y plonger en apnée et d’en sortir quelques heures plus tard. Deux menus, un en quatre temps à 59 euros et un en 6 temps à 79 euros sont proposés pour ceux qui ont le désir de se laisser porter par les produits du jour et l’émotion du chef. Quand à nous, carabins que nous sommes nous avons nager en eaux salées avec une araignée de mer décortiquée, une écume iodée, qui vous embellissent la bouche et vous transportent directement à Roscoff en première classe. S’en suit un homard bleu, on reste en Bretagne du coup, cuit comme on l’aime, ça claque sous la dent, une sauce suave pour embellir la jolie bête, on est bien. Pour moi un ris de veau généreux comme un édredon par grand froid, doré pour croustiller avec sa sauce à l’estragon et ses asperges croquantes, viendra scotcher mon sourire d’une oreille à l’autre. Et que dire des desserts, de ce chocolat régressif, à soigner la pus grande des déprimes ou de cette concentration d’herbes, aussi fraîche que la mer d’Iroise en avril, plouf plouf, on valide le tout, on s’en régale, bien aidé par un rully rouge de chez Dureuil Jenthial de haute tenue. Y’a eu des avants pour commencer, y’a eu des après pour terminer, assez malins pour nous réjouir, à vous d’aller les découvrir. Le service est à l’image du chef, bienveillant et tout en douceur, on repart heureux mais triste, les vacances sont terminées, zut. La Villa 9 Trois mérite le déplacement, le porte monnaie a bien maigri, elle est vivante, et nous le rend bien.


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Kunitoraya
Restaurant

Kunitoraya

Un bon restaurant

Dans son décor élégant de vieux bistrot, cette adresse brille par la pertinence de ses choix et sa constance dans un quartier (rue Sainte-Anne) en perpétuelle mutation. Udon, don buri et autres ton katsu d'une évidente qualité sont proposés à dévorer au déjeuner, tandis que le soir, le menu "carte blanche" s'impose. Le chef se plaît alors à associer ses origines nippones avec les bases de la gastronomie française. Une combinaison qui fonctionne à merveille, des assiettes d'une grande fraîcheur et précision, et des saveurs qui s'épanouissent en puisant dans la sélection de vins ou sakés.  Pour s'asseoir à l'annexe moins ambitieuse et plus accessible située au coin de la rue, il est recommandé de s'armer de patience.


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Entracte (L')
Bistrot

Entracte (L')

Un bon bistrot

Attention, adresse atypique, décalée dirait-on désormais, comme il n'en existe quasiment plus à Montmartre.... Imaginez une sorte de boudoir, où trône un gigantesque bouquet de fleurs posé sur un élégant comptoir années 60, des peintures et lithos (Gen Paul) de la Butte constellant les murs à foison, et un patron incarné, Gilles Chiriaux, un poil gouailleur, un poil nanti d'humour à froid, ubiquiste ou polyvalent, drivant l'accueil, le service et la cuisine, en unique capitaine à bord. Et qui entretient l'héritage de ses parents, fondateurs en 1963 de la maison. Un bistrot tellement pas toc que le maître des lieux ne fait que suivre une voie tracée, où l'ardoise du jour, estampillée sixtie's (forcément) se décline en salade aux lardons, fromage de tête, artichaut vinaigrette, carré d'agneau, rognon de veau moutarde, voire langue de veau, et crème caramel, auxquels une clientèle de fidèles rend régulièrement hommage. Nous, nous restons accrochés au steack poivre nantis de frites maison, servies au plat, absolument sublimes (coupées et tranchées mains au couteau, cuites en deux bains de friture) que vous pourrez faire précéder d'un maquereau au vin blanc, tout aussi hors du commun. Et tant que Gilles mènera sa barque, il en sera ainsi. Gilles Dupuis


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Bon Coin (Au)
Bistrot

Bon Coin (Au)

On éprouve une tendresse particulière pour ce "bistrot du coin" (c'est littéralement le cas) tenu depuis trois ou quatre générations par la même famille aveyronnaise qui garde le cap d'une cuisine familiale et ses prix bien en laisse (un peu plus chers au dîner). Ne pas s'étonner d'y retrouver tout le petit monde du quartier qui tient l'adresse pour providentielle, où ces habitués (retraités, bandes copains, ouvriers, etc.) sont parfaitement conformes à la sociologie populaire du quartier. L'attention du patron est telle que ses vins de propriétaires (quasiment tous au verre) sont aussi proposés en tarif low-cost, de 21 à 28 €, y compris pour le givry de Sarrazin ou le bourgogne rouge de Magnien.


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Beurre Noisette (Le)
Bistrot

Beurre Noisette (Le)

Un très bon bistrot

Dans un lieu avec une décoration un peu datée et des murs capitonnés comme on n'en fait plus, on pourrait s'attendre à une cuisine franchouillarde et embeurrée. Que nenni, Thierry Blanqui imagine de redoutables assiettes bistronomiques qui jouent admirablement bien avec les différentes saveurs et textures. Remarquable chinchard brûlé au chalumeau qui se marie avec framboises, citron confit et asperges blanches. Les desserts, plus classiques, n'en demeurent pas moins généreux. La carte des vins qui propose des prix sages permet de se faire doublement plaisir. En face dans la rue, Le Petit Beurre, une salle privatisable à partir de 10 personnes.


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Flaubert (Le)
Bistrot

Flaubert (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Les travaux engagés depuis le départ de la famille Rostang n’ont en rien entamé le charme du lieu devenu plus ouvert et lumineux. Toujours cette touche légèrement surannée qui participe si bien de l’ambiance. Le changement de chef suite au départ du talentueux Sukwon Yong ne menace d'aucune manière la réputation du restaurant : Flavio Lucarini désormais aux fourneaux a bien appris la leçon auprès de ses maîtres Banctel et Passerini. Jusqu’à défendre une cuisine précise et bien inspirée par la saison. Il est accompagné du chef pâtissier Luca Loretucci tout aussi sérieux comme en atteste notre dessert au chocolat que vient dynamiser la présence d'estragon et de mûres. La formule du déjeuner garde ses fidèles et le chef propose pour le dîner un menu carte blanche lui permettant de laisser libre cours à son imagination. Carte des vins impressionnante et vite attractive avec des tarifs restés raisonnables. Service convivial, chaleureux et sans « chichi »


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Victor
Bistrot

Victor

Un très bon bistrot
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En quelques mois, ce bistrot au charme irrésistible a fait un réel saut qualitatif. L'accueil en salle se montre toujours aussi exemplaire, à la fois prévenant, chaleureux et ambitieux dans son souci permanent du détail. En cuisine, le parti pris s'affiche d'emblée "maison" avec un pâté en croûte à plus d'un titre exemplaire qu'accompagne une petite salade à l'assaisonnement marqué et gourmand, des œufs mayonnaise qui justifient pleinement leur participation à l'édition 2021 du "championnat du monde de l'œuf mayo" et un très plaisant cabillaud rôti accompagné d'une sauce hollandaise onctueuse et d'une poêlée de légumes verts juste croquants comme il faut. Rappelons aussi que la cave réunit à la fois grands crus - certains servis au verre comme notre volnay du Domaine des Comtes Lafon chez qui l'établissement a  ses allocations ou un Yquem à ne surtout pas manquer - et découvertes plus accessibles et toutes bienvenues. La rue Lauriston trouve chez ce Victor une grâce et une joie de vivre qui font chaud au cœur. 


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