Divellec
Restaurant

Divellec

Un bon restaurant

L'ancien Le Divellec qui a perdu son article depuis sa reprise par Mathieu Pacaud ne ménage pas ses efforts pour faire venir la clientèle, tables dressées sur le trottoir dès les beaux jours et avec photophore quand la nuit tombe. L'aménagement intérieur flatte tout autant le chaland, avec coins et recoins pour plus ou moins d'intimité, plantes spectaculaires ou notes décoratives bienvenues. La carte ne manque pas non plus d'atouts ou d'arguments, essentiellement marine et fidèle au style de Bernard Pacaud (le père) avec des assiettes travaillées et toujours justes dans les assaisonnements ou les compositions. Les desserts restent la partie congrue de l'offre mais la cave affiche une réelle opulence avec une sélection ambitieuse et des tarifs élevés. D'une manière générale, l'addition s'envole vite ici, ce qui explique peut-être cette ambiance un peu m'as-tu-vu qui peut faire fuire le (simple) bon-vivant. 


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Quinsou
Bistrot

Quinsou

Un des meilleurs bistrots de la ville

Le cadre brut de la salle n’a de chaleur que celle de sa luminosité et, le pas de porte franchi, on se sent à peu près aussi réconforté que dans une salle de classe. Le service également est ascétique : un minimalisme aussi peu performant que voyant, surtout sur les suppléments, assez nombreux sur la carte. Bref, en salle, l’ensemble est à l’exact inverse de la cuisine d’Antonin Bonnet, disciple de Michel Bras et ancien du Sergent Recruteur, qui exprime un talent vivifiant dans la qualité d’assiettes aussi puissantes qu’épurées. C’est à un mouvement de fond qu’il convie, tellement absolu et délicat qu’il resserre la profondeur de champ à la seule précision des mets dégustés, ce qui n’est pas un mal. En prise directe, on oublie l’alentour, frappé par la seule qualité des textures, l’explosion des arômes et le jeu des acidités. Alors bien sûr l’excellence à un prix qui le soir devient vite aussi élevé que le vol onduleux du passereau-pinson dont le restaurant tire son nom, mais devant l’emprise végétale de la stratosphérique déclinaison de racines tubéreuses lissées d’une réduction sucre muscovado-vin rouge, rien n’a plus vraiment droit de cité. Chapeau bas Monsieur Bonnet !


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Savarin
Bistrot

Savarin

Un très bon bistrot
♥︎

Belle Maison, immergée durant une décennie dans l'iode, vient désormais de tourner le dos au grand large (et de changer d'enseigne), non pour se consacrer aux fondamentaux de la bistronomie, plus bistrot que nomie d'ailleurs, mais à la « cuisine familiale » (sic). L'offre est large et éclectique, soupe de laitue, huîtres, bouillon de poule, ceviche de mulet noir, cannelloni de crabe, Saint-Jacques, pavé de cabillaud, joues de bœuf, onglet, etc.. À chacun de faire son marché. Lequel se révèle judicieux quand on pioche la tête de veau, heureusement riche en langue, en roulade caramélisée, et sa svelte gribiche. Du vrai canaille quoi. Plus ambitieux mais périlleux, car empruntant au registre Escoffier, le vol-au-vent de lotte : feuilletage timide en beurre, deux gros médaillons de poisson (excellent) posés dessus, navets et épinards logés au creux de la pâte, mais ensemble dissocié car sans sauce pour enrober le tout, comme le veut le vol-au-vent traditionnel. En dessert, on s'attendait au savarin fruits confits, en référence à l'enseigne, mais c'est le baba au rhum (même pâte) qui tient la corde. A défaut, le repli sur les sorbets maison reste une bonne option. Gilles Dupuis


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Arlots (Les)
Bistrot

Arlots (Les)

Un très bon bistrot

Il faut se lancer au moins trois jours à l'avance pour réserver ici le soir et pouvoir caler son fessier au coude-à-coude, entre terrasse exigüe, comptoir et casiers à bouteilles. Et encore, quand on arrive à avoir ce bistrot au téléphone qui ne prend pas les résas sur répondeur! Bon, vous avez compris, c'est pris d'assaut tout comme le bar à vins voisin, le Billili (sans résa), complet dès 19h30, que se partagent les deux patrons, Thomas au piano et Tristan qui dégoupille les quilles. Le succès est mérité, reposant sur  une vraie cuisine du marché et de saison (le menu du déjeuner est une aubaine), s'inscrivant sur ardoise constamment renouvelée à chaque service et sur laquelle figure le monument canaille de ces Arlots, à savoir une superbe saucisse maison, avec hachage gros et plein d'ail comme il faut. Cave insondable (plus d'une centaine de références) pourtant sans carte de vins. Mais en fonction de votre budget et en taillant le bout de gras avec le personnel (avec Tristan, c'est encore mieux), on vous trouvera la boutanche <ad hoc> aurait dit le capitaine!


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Archeste (L')
Restaurant

Archeste (L')

Un bon restaurant

La salle à manger n'affiche pas toujours complet, surtout au déjeuner, et pourtant la cuisine de Yoshiaki Ito, d'une rare élégance, mériterait une plus grande affluence. L'établissement porte bien son nom (qu'il faut prononcer "arkeste") : ce mot-valise évoque à la fois l'art et l'orchestre, et en effet chaque plat est une petite oeuvre, pièce originale d'un repas symphonique. Au déjeuner, vous devrez simplement choisir le nombre de mouvements de votre concert gastronomique, soit trois soit six (au dîner, vous en aurez sept). Puis, dans ce décor zen qui invite à la concentration, sur des tons beiges et grèges, laissez-vous guider par le chef. Une longue séquence de plaisir commence à l'amuse-bouche, un beignet d'aubergine et parmesan flanqué d'une chips à l'encre de seiche et à la mousse de haddock, pour s'achever sur un somptueux finale, un café accompagné d'un cannelé au cognac et d'une géniale truffe au chocolat fourrée au thé noir (attention ça coule). Entre ces deux, entrées, plats et desserts sont virtuoses, purs, sans effets inutiles. Ici, chaque ingrédient a été patiemment choisi. Tous les produits peuvent produire leur carte d'identité : carottes d'Annie Bertin, en Bretagne, thon de Saint-Jean-de-Luz, beurre normand de la maison Borniambuc... Un peu plus de chaleur humaine suffirait à ranger cette adresse parmi les meilleures de l'ouest parisien.


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Mamagoto
Bistrot

Mamagoto

Un très bon bistrot

Changement de braquet pour Mamagoto (dînette en nippon) qui, dans sa grande salle lumineuse, a renoncé au déjeuner à sa carte élargie de petites et grandes assiettes, pour se consacrer uniquement au bento facturé 25 euros, à tendance fortement Soleil Levant. Certes, c'est un peu frustrant, mais finalement, le chef  nous a démontré que l'on peut également avoir du talent, même en proposant des choses simples: son rouleau de printemps (et même ses udons) font passer aux oubliettes tout ce que l'on propose dans nombre de fast food à la japonaise! Donc, pour plus de choix, il vous faudra attendre le dîner, mais sans omettre de passer par la case vins, dont la sélection est impeccable d'originalité.


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Louis Vins
Bistrot

Louis Vins

Un très bon bistrot
♥︎

Mélanie Serre, ex-Robuchon, avait brillé dans ce restaurant confortable et raffiné du cinquième. Son successeur actuel Olivier Bel est tout aussi doué et propose une cuisine française parfaitement typée, puisant surtout dans les traditions bourguignonnes, comme le délicieux cromesquis d’escargot, ou le pâté en croûte. Toujours réussis les veloutés arrivent dans l’assiette à la température idéale. Cuissons justes aussi bien en confit (paleron de bœuf) qu’en rôti (saumon), sauces parfaitement équilibrées en sel et en saveur, dans le meilleur du savoir-faire français. Excellente carte des vins à prix fort raisonnables pour Paris, même pour des bourgognes d’élite comme le remarquable bourgogne blanc «Éclats calcaires » du jeune et surdoué Pierre- Vincent Girardin. Repas complet et vin de classe à la bouteille pour 160 euros à deux. Et un peu de nostalgie en mémoire du grand Jean Baptiste Besse, le meilleur caviste parisien des années 1970, qui a régalé tant de polytechniciens un peu plus haut dans la rue, quand l’École était encore parisienne. Michel Bettane


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Evi Evane
Restaurant

Evi Evane

♥︎

Dans une petite rue proche de Saint-Sulpice, Evi Evane (littéralement à votre santé, tout un programme !) réconciliera les Parisiens échaudés par certaines gargotes situées non loin du Boul’Mich’ avec la vraie cuisine grecque. Une salle petite, avec un joli mur de pierre, une mini-terrasse, et la cuisine de Dina Nikolaou, star dans son pays. Une cuisine surprenante (sa moussaka ou son tarama n’ont rien à voir avec ce qu’on croyait manger), réalisée subtilement à base de produits d’une extrême fraîcheur, souvent typiquement grecs, dont le serveur vous expliquera volontiers la signification, et d’herbes méditerranéennes qui enchantent le palais. Truffe du mont Olympe, fromage de Syros, boutargue aux coings confits, le dépaysement est garanti. Une cuisine somme toute légère et qui passe très bien avec l’excellent vin résiné sélectionné.


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Table de Cybèle (La)
Restaurant

Table de Cybèle (La)

♥︎

Une table qui doit tout à Cybèle Idelot, globe trotter originaire de San-Francisco, investie depuis quelques années dans la quête des bons produits comme des vins, ces derniers de préférence nature. Sa cuisine respecte avec beaucoup de tact un marché aussi vertueux, cuissons au plus juste, associations respectueuses des saveurs et recours dès que possible aux productions maraîchères locales. Service chaleureux et professionnel. 

 


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Deux fois plus de piment
Restaurant

Deux fois plus de piment

Monsieur Cheng serait-il un de ces médecins traditionnels chinois proposant de la corne de rhinocéros revigorante ? En tout cas, il se soucie de nos estomacs en prévenant dès la porte que « les piments peuvent causer du mal au ventre et de la diarrhée ». Il peut aussi vouloir faire réviser les tables de multiplication et d’addition avec la multiplication de ses gargotes (2, 3 et 5 « fois plus de piment »… Où est passée la 4 ?). La 2 change régulièrement de décor: actuellement, c’est style loft berlinois destroy avec murs karchérisés jusqu’à l’os et une dizaine de tables. Renonçant à la traditionnelle échelle de Scoville pour mesurer le piquant/chaud de ses préparations, il les propose avec une graduation de 1 à 5. Il est conseillé de ne pas dépasser le 1 (au risque de ressembler aux anciennes pubs du Thermogène crachant des flammes). Avec un plaisir maso, on aime plonger dans ses bouillons (très hot dès le niveau 1) copieusement garnis, tâter du bœuf séché ou des soupes de choucroute au porc ou au poisson panga. Pas de dessert.


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