Yoshinori Restaurant
Restaurant

Yoshinori Restaurant

Un bon restaurant

Les japonais nomment "ikebana" l'art de faire vivre les fleurs. Le jeune chef Yoshinori Morié, repéré dans quelques bistrots créatifs de la capitale, compose dans son restaurant des assiettes-bouquets, qui aimantent le regard et affolent les papilles. Quelques plats fétiches font déjà référence, qui n'ont rien d'anecdotiques, à l'instar du tartare de veau de lait, accompagné de bulot et coques, éclatant de blancheur. Contraste des couleurs et choc des saveurs, la maîtrise est évidente, impressionnante. D'évidence, que l'on opte pour le plus simple des menus du déjeuner ou qu'on tape au menu dégustation du soir, ce petit restaurant a du style, celui de son chef aux longs cheveux poivre et sel disciplinés par un catogan. Avec beaucoup de naturel aussi, le service se prête aux explications, citant à la demande le nom de chaque pousse, l'origine de chaque fleur. Un pain exceptionnel, un choix de vins soigné, ainsi que des desserts sans chichi, distingue encore cette adresse à la mode qui mérite de devenir une institution.


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Saveurs du Sichuan (Les)
Restaurant

Saveurs du Sichuan (Les)

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Comme l'indique l'enseigne, cette table chinoise se voue entièrement à la cuisine du Sichuan. Et surtout échappe totalement aux standards auxquels les innombrables cantines asiatiques nous ont habitués, avec des recettes réellement originales, sans glutamate, qui justifient amplement qu'on traverse la capitale pour un repas. Nul folklore dans le décor, au sein duquel sont proposées de temps en temps des expositions de peinture, spécialités hors normes (nous avons encore souvenir d'une étonnante salade de pattes de poulet au céléri) et service agréable qui n'a pas cette fois compris pourquoi notre entrée, un bœuf bouilli-braisé comme un rosbeef trop cuit, et non séché comme annoncé, n'avait aucun intérêt (un ratage assez rare ici). Carte de vins ample mais sans réelle trouvaille.


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Elmer
Restaurant

Elmer

Un bon restaurant

Et soudain, le foie de veau ! Les amateurs comprendront l’intense plaisir de découvrir ce plat dit canaille dans une version haute en couleur, avec carottes et cerises posées sur une céramique rehaussée de bleu, et servi dans un cadre scandinave ostensiblement élégant. Proposé grillé, il attestait d’une formation solide et d’une personnalité trempée. D’autant qu’il était enfin permis de saucer avec une tranche du précieux pain maison. Quant à notre dessert, à base de fraise, il était, contre toute attente, pas si léger ou anodin que cela et propre à combler un bec sucré. Présent dans sa cuisine ouverte, mais discret, Simon Horwitz trace sa route de chef, suivant son cap, à son rythme et dans son coin. Chacun à sa place : face aux clients, ses serveurs enthousiastes, plus ouverts, voire franchement sympas, se chargent de jouer les apôtres d’une cuisine engagée et prometteuse. Le soir, la carte plus sophistiquée donne envie d’inviter sa tribu pour célébrer autour d’une longue tablée le plaisir de redécouvrir les plats de toujours, au goût du jour.


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Osmossi
Restaurant

Osmossi

♥︎

L’ancien bistro Mavrommatis de Passy est devenu Osmossi, un nom qui évoque plus le mariage de deux cultures et fait oublier un registre bistrotier qui n’a plus rien à voir avec la prestation désormais proposée. Andréas Mavrommatis installé à Paris depuis 1977 et toujours aux fourneaux reste avec ses deux frères un dénicheur de tout premier ordre de beaux produits méditerranéens, grecs ou chypriotes notamment. À l’étage de leur boutique, les tables lumineuses et confortables à proximité des cuisines (léger problème d’extraction) invitent à goûter leurs trouvailles qu’ils préparent avec intelligence, sur la base de préparations simplifiées. Leur tarama dans lequel il remplace la crème fraîche par de la mie de pain et de l’huile d’olive magnifie les saveurs des œufs de cabillaud comme leur houmous ou leur caviar d’aubergine développent des notes à la fois puissantes et harmonieuses. Au-delà de cette dégustation, les plats montrent un même savoir-faire, immanquable moussaka ou calamar farci à la cuisson menée à la perfection. Assiettes toutes généreuses et copieuses qui font du yaourt grec avec granola aux fruits secs le dessert adéquat. Pierre-Yves Chupin


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Etsi
Restaurant

Etsi

Adresse reposante, salles claires, terrasse et présentations soignées. Des mezzes à partager que complète aussi l'ardoise du jour, produits en direct de la péninsule grecque et carte des vins tout aussi bien achalandée. Service charmant. 


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Mr. T
Bistrot

Mr. T

Un très bon bistrot

Du hip hop dans les oreilles, une salle avec des chaînes dorées qui brillent, et une grande fresque étonnante faisant apparaître des visages creusés à même le mur, le décor - branché - est planté. Le chef japonais Tsuyoshi Miyazaki a gardé de son ancienne maison, Passage 53, le goût pour une cuisine inventive autour de produits simples qu'il travaille avec sa seconde, devant les chanceux qui peuvent s'asseoir au comptoir (les meilleures places assurément). Là, les poissons et viandes sont préparés méticuleusement pour aboutir à des assiettes gourmandes comme cet œuf annoncé parfait, mais en fait confit et sa purée siphonnée de pomme de terre généreusement recouverte d'un vieux parmesan, ou ce lieu jaune à la chair nacrée cuisiné avec un beurre blanc réhaussé grâce à de l'orange. Nouveauté: finis les burgers du déjeuner, maintenant la même carte est proposée midi et soir. Les vins au choix s'avèrent sympathique et sans esbroufe.


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Comice
Restaurant

Comice

Un bon restaurant

Somptueuse peinture de Peter Hoffer, généreux bouquets de fleurs, arts de la table soignés (verres Zalto), nappes blanches amidonnées, murs Farrow & Ball, les canadiens Etheliya Hananova et Noam Gédalof ont donné à leur restaurant un confort à la fois bourgeois et contemporain. Etheliya est une hôtesse comme une sommelière hors pair, allant vers le client avec une chaleur aussi naturelle que sincère dès la porte du restaurant poussée. Cartes et menus jouent dans un même registre, avec des produits triés sur le volet et cuisinés sur des bases classiques, rassurant à leur seule lecture, vinaigrette au homard, aux câpres, au citron jaune ou à la moutarde, mais aussi jus, beurre blanc, sauce au vin jaune ou moelle. L'un des plats incontournables de la carte reste le simple chou fleur, devenu irrésistible car cuisiné et servi avec sauce grenobloise, câpres, croûtons, fruits secs, beurre fondu, fines herbes… On apprécie cette simplicité gage d'exigence que l'on retrouve également dans les gougères proposées dès l'arrivée, dans le sorbet fraise à la mousse de champagne un peu "vintage" et pourtant si désaltérant, ou dans cette glace à la vanille confectionnée à partir de gousses issues de six origines différentes. Bref, une gastronomie qui va à l'essentiel et qui ne réfute surtout pas sa gourmandise ni son confort. Tarifs en hausse depuis l'ouverture mais justifiés. 

 


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Bouillon des Vignes
Bistrot

Bouillon des Vignes

Un bon bistrot

Finie la bistronomie de l'ancien Wim à Table et place désormais à un authentique bouillon. Rien de triste dans cette "adresse économique", la fresque célébrant les gueuletons à la française signée du talentueux Gab ou les carreaux de céramique et faïences fines sur les tables mettent en scène une sincère joie de vivre. Et accessible, avec des entrées à partir de 3,50 euros ou des plats qui plafonnent à 15 euros comme l'excellent tartare de bœuf aux œufs de hareng. Le talentueux chef belge des Batignolles réussit cette prouesse sans pour autant renoncer à des produits de qualité dans ses assiettes. Il a plus d'un tour dans son sac pour réussir cette gageure économique, privilégiant mêmes garniture et sauce pour la plupart des plats, ou simplifiant dès que possible cuissons et dressages par exemple. Le poulet en crapaudine facturé 12 euros montre l'exemple, peau dorée et croustillante devenue aujourd'hui si rare, et mélange de câpres, cornichons et citron pour apporter le pep's et la gourmandise nécessaires. On citera aussi la fondante poitrine de veau cuite au barbecue ou l'agneau de lait rosé agrémenté d'une revigorante vinaigrette. Comme le plaisir ici ne connaît pas vraiment de limites, on tartine et on sauce avec le pain de Thierry Breton et on trinque allègrement avec une sélection de vins parfaitement choisis. À la différence des autres bouillons parisiens, la réservation est ici possible et recommandée. Arnaud Morisse


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Montée
Restaurant

Montée

Un bon restaurant

Un décor haut en lumière, tout en blanc, quelques tables impeccablement dressées et une carte minimaliste. Le "menu unique" est décliné en trois, cinq ou sept plats et desserts qui sont souvent amendés en fonction du marché et de l'humeur du chef, Takayuki Nameura, qui a tout compris de la bonne cuisine française : le choix des produits et la mise en exergue de chaque saveur grâce en particulier à des cuissons ultra-précises. Les accompagnements, les assaisonnements, mais aussi la composition des assiettes qui sont de véritables aquarelles, vous transportent, quant à eux, d'un coup d'un seul au pays du Soleil-Levant. C'est simple et formidable. L'accueil et le service, tout sourire, sont de la même veine et le rapport qualité/prix/dépaysement n'a que peu d'équivalent.


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Condesa (La)
Restaurant

Condesa (La)

Un bon restaurant
♥︎

La Condesa a quitté la petite salle de ses débuts pour s'installer dans la même rue deux numéros plus bas. L’aménagement ouvre les perspectives tout en créant des coins chaleureux et intimes avec d’ingénieux détails comme le tiroir aux couverts mis à disposition de chaque hôte. Pas d'enseigne à l'extérieur, il faut désormais sonner pour accéder à l'univers intime et secret du chef Indra Carillo. L'ancien élève de l'Institut Paul Bocuse qui a travaillé chez les plus grands (Michel Rostang, Paul Bocuse à Collonges, Yannick Alléno, Éric Fréchon et Pascal Barbot à l'Astrance) a voulu un lieu à l'image de sa cuisine, à la fois singulier et attachant. Le choix se limite toujours aux trois menus surprises dont le prix et le nombre de plats vont crescendo. Équipe aux petits soins, chef talentueux et attentif au plaisir de ses convives, notre repas débute ici avec une succession d'amuse-bouches mêlant influences étrangères et françaises. Avant l'agréable surprise de partager une lotte à la cuisson digne de Monsieur Paul, vibrant aux saveurs prononcées et bien gérées de l'hibiscus, puis un pigeon mariné au miso et qu'accompagnait un chou rouge à l'huile de sésame. Voilà un jeune cuisinier qui s'est opportunément nourri de ses pérégrinations culinaires de par le monde tout en travaillant des produits de première qualité et en jouant avec des menus rythmés. À noter qu'il est aussi à l'aise dans le salé que dans le sucré, sait s'attarder à la table de chacun quand le coup de feu est passé et ouvre ses fourneaux dès 18 heures pour permettre aux touristes, au public des théâtres voisins ou aux amoureux de prendre tout le temps nécessaire. Un sincère coup de cœur. 


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