6 Paul Bert (Le)
Bistrot

6 Paul Bert (Le)

Un très bon bistrot
♥︎

Si Bertrand Auboyneau est devenu en quelques années le mogul de la rue Paul Bert, avec pas moins de quatre établissements installés dans un périmètre aussi réduit, le capitaine maintient le cap en sachant faire confiance à de jeunes pousses de la gastronomie. Avec le chef Hidéo Uemara, il détient un véritable talent. La salle, à la tendance bruyante, qui allie la tradition du zinc et la modernité de la cuisine ouverte, accueille au déjeuner une clientèle vite devenue fidèle avec un menu au rapport qualité/prix imbattable. À la carte et notamment au dîner, les propositions affichent un peu plus d'audace, bonite fumée au foin ou risotto à l'encre de seiche dynamisé par un fenouil confit. Tout en impressionnant par leur parfaite maîtrise ou technique, sauces ou jus de haute volée notamment. Conseils toujours judicieux du service pour faire son choix parmi l'impressionnante sélection de vins.


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Casimir (Chez)
Bistrot

Casimir (Chez)

Un bon bistrot

Seconde jeunesse pour ce bistrot qui fut le repaire canaille de Thierry Breton. L'équipe qui a repris la maison et exploite déjà plusieurs enseignes à Paris (Bonvivant, Grandcoeur...) a eu la bonne idée d'élargir les horaires (dès 9 heures le matin) pour vivre au rythme d'un vrai café de quartier, peinardement logé au chevet de l'église Saint-Vincent-de-Paul, avec terrasse en zone piétonne. Hors cette agréable privilégiature, le bistrot a repris intérieurement du poil de la bête grâce à un bon coup de peinture qui redonne de la luminosité à l'ensemble et affiche open 7 jours sur 7. Pas vraiment de révolution à la carte quoique appétente, rillettes de canard maison, panisse à la ricotta, aile de raie meunière, côte de cochon du Perche panée, mousse chocolat... si  ce n'est de mettre en avant des pièces à partager, canette de Challans au foin, carré d'agneau de Sisteron ou, sorti des limbes gastros, un bœuf Wellington (comptez de 80 à 90 euros). A l'usage, les croquettes de jambon au coulis de piquillos sonnent juste, un peu plus que le quasi de veau basque au poivre manquant de moelleux, sans trop s'attarder sur les bonnes grosses frites maison <à la peau>, non épluchées, que nous qualifierons méchamment de <à la feignasse>. Fin de parcours avec le paris-brest, dessert « égérique » de Casimir, au bon chou mais à la mousseline au praliné bien timide en pralin. Un p'tit coup de réglage serait bienvenu. Gilles Dupuis


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Monsieur (Chez)
Bistrot

Monsieur (Chez)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Tout près de la Madeleine, un bistrot chic avec sa frise de bonnes bouteilles et ses serveurs en chemise blanche, cravate et tablier rayé. Des nappes au blanc impeccable, de la moquette, et des illustrations de l'époque où la pub s'appelait réclame. Quelques tables en terrasse dans la rue. Le nouveau chef, Jonathan Hamel, semble s'adapter à merveille au registre quasi immuable de cette adresse historique du quartier. Il a repris la version maison de la blanquette, à savoir sans accompagnement de riz mais avec pommes terre cuites et servies dans la cocotte. En revanche, son œuf mayo surprend et même déçoit : l'œuf  est ici proposé entier avec un jaune hélas plus que figé et, ce, malgré la macédoine de légumes qui relève et tonifie l'assiette. Ce sérieux cuisinier se révèle pourtant à l'aise dans le sucré comme dans le salé. De la bonne cuisine française, avec escargots, bourguignon, sole meunière, crêpe suzette... et, last but not least,  une belle carte des vins où l'on sent la pâte des pères fondateurs, Carole Colin et Denis Jamet, à la tête du restaurant Les Climats, le temple parisien des vins de Bourgogne. On regrettera seulement l'absence de menu, qui fait vite grimper l'addition, mais le plaisir a son prix.

 

 


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Lazu
Bistrot

Lazu

Un très bon bistrot

Marc Favier, ex-bras droit de Piège, qui a fait le succès de cette adresse, a laissé les clés de la maison à un ancien second de Bruno Doucet (Régalade), Bruno Lazurowicz. Lequel, tout en gardant le dispositif d'ensemble (dominante bleue, mur-miroirs, chaises cannées et bistrots, table d'hôtes centrale...) a ajouté le grain de sel d'un jeu de clichés noir et blanc de la tribu Gainsbourg! Et opté pour une formule de menu-carte (42 euros) au choix large (six plats) avec quelques suppléments justifiés pour les produits plus nobles (ris de veau, pigeon...). Le métier est bien présent, la générosité, quasi légendaire de la bande de la Régalade est au rendez-vous et les plats très gourmands à l'instar de notre poisson dont nous n'avons pas perdu une once de bouillon. Peut-être notre dessert aurait-il du être un poil plus beurré (la crème praliné) pour que nous soyons enthousiastes. Carte de vins d'une très belle ampleur pour ce type d'établissement, qui doit frôler les 250 références, et particulièrement riche en bourgognes.


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Braisenville
Bistrot

Braisenville

Un très bon bistrot

Braisenville, Retour vers le futur ? Pourquoi pas quand on sait qu'il y a une bonne décennie, Philippe Baranes le boss (qui officie également dans le Marais chez Dessance et exploite de part et d'autre de son Braisenville une table italienne et un bar à cocktails), initia le principe des petites assiettes vespérales, élaborées de façon originale à partir d'un four à braise. Rien n'a changé, entre succès de curiosité et fréquentation d'affidés convaincus, la valse à trois temps du menu déjeuner attrayant (saint-jacques crème de potimarron sauce cumin, filet de sanglier aux choux rouge et vert, tartelette de poires aux amandes) étant toujours de mise. Le lieu, tout en longueur, y compris le bar, ne manque pas d'allure avec son mariage de tendance vieux rose aux murs (expos photos) et ses plateaux de table rutilants, à base de granite et de minéraux à dominante anthracite, le tout rythmé d'un éclairage tamisé par de petits globes. Au dîner, il faut opter pour quatre <tapasassiettes> (une douzaine de propositions) afin de satisfaire ses zappétits-zurbains, davantage si vous avez l'estomac dans les talons. L'ensemble se tient fort bien, même s'il peut y avoir un creux de vague (la composition touffue et assez illisible accompagnant les chipirons), dans la mesure où l'audace de certaines assiettes est également une prise de risque. Gilles Dupuis


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Galopin (Le)
Restaurant

Galopin (Le)

Un bon restaurant
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En moins de cinq ans, Julien Simmonet n'a pas perdu de temps : rachat de l'ancienne adresse des frères Tischenko et refonte totale de la carte. Ce charmant restaurant ouvert sur la place Sainte-Marthe - la sainte patronne des cuisiniers - n'ouvre désormais qu'au dîner, à l'exception du samedi et bientôt du dimanche sous la forme d’un brunch. Le chef souhaite prendre le temps de soigner et de bien accueillir ses clients, souvent aidé par sa sœur ou sa maman, soit un seul service et un menu unique organisé autour de cinq plats que complète une proposition d'accords mets et vins. Son récent séjour de deux ans auprès de Zaiyu Hasegawa, le chef du réputé Den, marque de son empreinte japonaise le menu : travail sur les transitions entre les plats, utilisation du bœuf Wagyu, poisson selon la méthode ikejime, recours aux algues ou à l'huile de sésame notamment. Un registre qui reste toutefois bien personnel et qui, d'emblée, séduit dès la première bouchée autour d'une tartelette réunissant oignon, œuf de truite, poutargue et mimolette dans un camaïeu de tonalités orangées plaisantes à l’œil. Jusqu'au dessert et sa mise en scène réussie de légumes comme, par exemple, la courge servie avec un crumble maïs sarrasin et une réduction de pommes au caramel, ce jeune chef réussit un équilibre entre saveurs et arômes, entre harmonie et légèreté. Chaque détail du repas est pensé, choix du pain servi avec un beurre maison ou biscuit aux noisettes de sa Creuse natale en accompagnement du café. Il a la tête bien faite et une maturité impressionnante, à trente ans à peine. À suivre de très près, selon la formule … 


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Verre Volé (Le)
Bistrot

Verre Volé (Le)

Un très bon bistrot

À la souche de l’arbre généalogique des caves à manger, avec un fond d’un bon millier de vins « nature » tournant sur la carte et une sélection réduite de vins au verre à prix doux (6,50€). Le mobilier est multicolore, les murs couverts de bouteilles au garde-à-vous, les produits de qualité (avec sourcing, comme on dit dans la nova langue du nouveau monde), les cuissons parfaites. Le Verre gagnerait à corriger les détails (présenter les bouteilles des vins servis au verre, faire goûter les vins, changer les verres entre le blanc et le rouge, ne pas servir une viande à peine tiède sur une assiette complément froide…). Service vite chaotique.

 


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Angelus du canal (L')
Bistrot

Angelus du canal (L')

Un bon bistrot

Exit Philou, repris par deux associés qui avaient dans les années 90 un bistrot dans le XIVe, puis se sont exilés pendant vingt ans à Singapour, en y multipliant et exploitant différents restaurants. L'adresse s'annonce "bistronomique", ce qu'elle n'est pas (c'est peut-être mieux), et présentait lors des fortes chaleurs, une ardoise assez costaude en propositions, plutôt à base de plats minute, avec certaines entrées en demi-portions. On sent que la maison se cherche encore un peu, mais nous avons été un peu estomaqué par l'incroyable tenue de spécialités venues de Nice, à savoir les frites de panisse offertes en amuse-bouche (jamais rien goûté d'aussi bon), la pissaladière et, dans une moindre mesure le thon à la niçoise. Le jeune chef ayant travaillé sur la Côte d'Azur ne mégote pas sur les anchois, ceci expliquant cela. Même constat du côté de la sélection de vins, pas réellement mature (malgré Crochet, Colinot et Chignard), mais qui l'est nettement plus dans le petit bar à vins que les deux hommes exploitent juste à côté et qui est vraiment séduisante. Une adresse à suivre donc.


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52 Faubourg Saint-Denis
Bistrot

52 Faubourg Saint-Denis

Un très bon bistrot

Du petit-déjeuner à tard en soirée, on a toujours une bonne raison de s'attabler dans ce bistrot bien en phase avec les attentes de son époque. Murs bruts, salle lumineuse et jazz en fond sonore, Charles Compagnon a su créer un écrin de qualité pour faire déguster son café torréfié en Normandie. Aux heures des repas, c'est la bistronomie qui est mise à l'honneur au travers de produits originaux (algues, sarrasin, quinoa etc.) et d'assiettes au bel équilibre de saveurs : amertume du cresson associée à de l'avocat dans une purée qui accompagne un oeuf mollet frit à la perfection. À goûter aussi les glaces et sorbets à l'italienne faites maison. La carte des vins permet de se faire plaisir grâce à des références pointues et à des prix raisonnables. Service jeune et dynamique.


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Richer (Le)
Bistrot

Richer (Le)

Un très bon bistrot

Le jour où Charles Compagnon, patron également du 52 Faubourg Saint-Denis, donnera des directives à son personnel pour mettre fin à ses marottes imbéciles, à savoir ne pas changer les couverts entre deux plats, de verres entre deux vins et de servir le café sans sucre ("c'est meilleur comme cela" nous a-t-on glissé), alors oui, on dira que son café-restaurant-brasserie, soigné jusque dans les détails (cafés, alcools, bières, en-cas maison, etc.), vaut vraiment le coup! Pour l'heure, notre repas fut un vrai bonheur, alliant originalité, finesse et force dans les saveurs, mené de main de maître par un chef inconnu au bataillon mais de réel talent. Avec la bonne idée de classer les vins parfaitement choisis par ordre de prix croissant. Pas de réservation. 

 


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