Un très bon bistrot
Insensiblement, ces Poulettes glissent petit-à-petit du statut de bistrot un brin canaille, toujours sous tropisme hispano-méditerranéen (les propriétaires ont longtemps exercé à Barcelone), vers celui de restaurant plus bourgeois. En témoigne l'appel à des produits nobles (turbot, ris de veau, etc.) ou sévèrement "castés" comme cette poulette de la Sarthe ou ces rarissimes et coûteuses gambas de Palamos, réhaussant plus encore le niveau de la cuisine, pourtant déjà fort satisfaisante (et d'une maîtrise parfaite), et celui des additions (comptez au minimum cinquante euros à la carte). Bon choix de vins en prime, bourgueil de Blot, bourgogne de Ligier-Belair, mondeuse de Philippe Grisard, en compagnie d'une petite sélection de crus espagnols (excellent penedes rouge). À noter, contigu au restaurant, la création d'un bar à vins-tapas, les Poussins, idéal pour agapes vespérales.