Flesh
Bistrot

Flesh

D'Australie, d'Irlande et d'Uruguay, le bœuf est ici la vedette (épaulé par travers de porc fumé, poulet et poisson), proposé en plus ou moins grandes portions, mais toujours traité au barbecue, façon yankee, avec sauces et garnitures au choix (attention, facturées 6 euros en sus de la viande). Voiturée sur des tables ou guéridons en bois brut dans un cadre "trappeur", la nôtre (un pavé de rumsteck, tendre et juteux) était une bonne illustration de la qualité de la viande servie ici. Bonne bande son sixtie's, idoine, et petit choix de vins malins.


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Bon Georges (Le)
Bistrot

Bon Georges (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Vous avez le choix entre la salle à laquelle fait face le bar et ses précieux flacons ou celle plus petite et adjacente où officie le chef. Pour plus de calme et de silence, cette dernière est à éviter. Car Loïc Lobet tient avec autant d'énergie le crachoir que ses fourneaux. Soit une faconde vite jubilatoire et une réelle joie de vivre dont semblent friands les nombreux habitués. On ne s’ennuie jamais dans ce Bon Georges, ni à table, ni dans l’assiette. Ce chef au grand cœur et rescapé de la vie, possède une science inégalée dans le choix des produits comme dans leur préparation ou cuisson. Ses arrivages tiennent parfois du miracle, hirondelle de mer, coings sauvages et, suivant les saisons, truffes ou gibier notamment. Son lièvre à la royale est inscrit à la carte un tout petit mois car il ne choisit que des lièvres d’octobre. S’en suit une préparation qui s'étale sur trois semaines avec, pour point d'orgue, la marinade nécessitant 75 litres de vin (!) et quelques bouteilles de cognac et d’armagnac (à part égale). Pas de liaison au sang car impossible pour Loïc d'en contrôler le "sourcing" et un long mijotage qui donnera une texture généreuse et presque capiteuse à la sauce. Pas non plus de chocolat amer mais une "autre chose" qu’il se refuse à dévoiler… En accompagnement, de simples tubercules rôtis sur le feu avec un beurre mousseux, soit à juste température pour que le légume soit confit mais pas brûlé. À ne pas manquer non plus, son pâté en croûte, son oreiller de la Belle Aurore, les poissons et les desserts. La galette de l’Épiphanie reste un modèle du genre avec un feuilletage évidemment maison et une frangipane confectionnée à base d'amandes de premier choix. Quant à la mousse au chocolat, elle est préparée avant chaque service, soit deux fois par jour, car il juge, à juste titre, que le passage au froid la malmène. Sur la table, une énorme jatte à laquelle personne n’a pu jusque-là résister… La fête ne s’arrête surtout pas là. Benoît Duval-Arnould, le propriétaire, a lui jeté son dévolu sur les vins avec une cave et une carte qui réunissent tout simplement le meilleur du vignoble. Pas la peine d’en dire plus, il est grand temps cette année de donner à ce bistrot vraiment à part les trois cocottes qu’il n’avait pas jusque-là et qu’il mérite. 

 

 


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Lazare
Bistrot

Lazare

Un très bon bistrot

Depuis l'ouverture en 2013, Lazare ne mollit pas. Sept jours sur sept, du petit matin jusqu'à tard le soir, Éric Fréchon impulse une dynamique, jusque dans son poireau vinaigrette. Cuit au feu de bois, brûlé mais pas cramé, fondant à cœur, le légume ordinaire est ici sublimé à la manière de la betterave d'Alain Passard. Le talent d'écriture nous manque pour rendre grâce au craquant des croûtons, à la souplesse de l'œuf dur émietté et à l'esthétique d'une assiette au format à l'italienne. La suite n'est pas mal non plus : les moules, quoique petites, sont généreuses et cuites à la perfection grâce à la cataplana portugaise. Avant de filer, il faut encore prendre le temps du dessert - avis aux spécialistes de la tarte au chocolat. Le service, qui plus est, étant efficace et urbain, il n'est pas interdit de revenir même sans prétexte de voyage. Un lundi par exemple, pour la quenelle de brochet, sauce Nantua ?


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Freddy's
Bistrot

Freddy's

Un très bon bistrot

Pas de réservation dans ce bar à tapas et petites assiettes, cousin de Semilla avec lequel il communique, au dispositif de sièges et guéridons hauts (long comptoir), cuisine vitrée et pierres apparentes. Le choix est large, avec en trame de fond tarama de haddock ou charcuteries, bien enrichi d'une ardoise du jour, où même les vegan ne sont pas oubliés (cinq propositions). Assiettes vives, comme le jeune service, troussées à la commande que l'on accompagnera d'impeccables vins au verre, à moins de cocher l'un des crus de la grande carte riche de quelques 300 références (Lafon, Mas Caldemoura, Ostertag, Jamet notamment).


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Bon Saint-Pourçain (Le)
Bistrot

Bon Saint-Pourçain (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Au centre de la salle au charme certain et réunissant une petite vingtaine de couverts, Mathieu Techer prépare des assiettes dans lesquelles le bonheur n'est jamais loin. Préparé avec infiniment de minutie, chaque plat étonne par sa précision et ses goûts francs. Quand ici on annonce une marinade à l'orange pour le thon blanc, ce ne sont pas des vains mots. Avec, à chaque fois, un sans faute : cuissons parfaites tant des poissons que des viandes, accompagnements variés et savoureux, et jus diaboliques. Ce chef passé par Senderens et le Sergent recruteur maîtrise son art aux yeux de tous - la cuisine ouverte participe au spectacle comme à l'ambiance, qui plus est sans aucune nuisance grâce à un système d'extraction très poussé - avec une impressionnante facilité jamais mise à mal. La carte des vins regorge de belles références. Service aussi cordial qu'efficace d'Alexandre Darras. 


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H Kitchen
Bistrot

H Kitchen

Un très bon bistrot
♥︎

À vrai dire, nous avons été quelque peu bluffés par le menu déjeuner de ce bistrot de poche au décor sans prétention (lambris noirs et murs blancs qu'égaie un accrochage réussi de photographies d'artiste) dont la seule singularité pourrait être le flot de légumes et de fruits posés sur le comptoir. Si le chef est nippon, il est passé par Robuchon et quelques autres, dont il a sans aucun doute hérité le goût pour les saveurs denses et les assaisonnements précis, il ne s'égare guère dans la cuisine fusion, malgré deux ou trois notations japonaises, se payant même l'originalité de proposer un wrap du jour et d'offrir des assiettes d'une générosité peu commune a contrario de beaucoup de ses compatriotes. Quant à sa palette de légumes proposé en entrée dès l'accessible formule du midi... c'est un petit chef d'œuvre de potager aussi beau que bon sur lequel il ne faut pas faire l'impasse. Tarifs plus élevés le soir et sélection de vins un peu confuse avec de bons bourgognes, malheureusement rayés de la carte.


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Escudella
Bistrot

Escudella

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Cadre soigné avec tables espacées et banquettes confortables, accueil discret et agréable, l'adresse sait recevoir. En cuisine, des chefs réputés sérieux ont jusque-là veillé sur sa destinée, Bruno Deligne, Flora Mikula ou Paul-Arthur Berlan pour ne citer qu'eux… Jusqu’à l'arrivée de Rémi Poulain que l’on découvre restaurateur autant que chef accompli et exigeant. Aidé en salle par son complice Laurent Dechaume, il fidélise une clientèle ravie du menu-carte qui change au gré des saisons et propose sur des bases classiques une cuisine tout en gourmandise. Une cuisson du thon exemplaire, un pâté en croûte avec sa nécessaire et subtile gelée ou un soufflé au chocolat puissant dans ses arômes apportent toutes les preuves nécessaires à ceux qui pourraient encore douter de la (très) bonne tenue de la maison. On n’oublie pas non plus les quelques suggestions en dehors du menu tels les généreux ris de veau, ni la profiterole, irrésistible avec une glace à la fève Tonka turbinée au dernier moment. 


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Belhara (Le)
Bistrot

Belhara (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Un bistrot dans toute sa splendeur : décoration à l'ancienne aussi désuète que charmante, service remarquable de gentillesse et de naturel et cuisine tout en réconfort. Le chef Thierry Dufroux cultive avec application la tradition remise au goût du jour avec des plats élaborés et quelques clins d'œil à son Pays basque. Poulpe de roche au jus dense et parfumé, veau mijoté des heures durant et accompagné de fines tranches de truffes d'été, sans oublier gibier en saison, voilà un registre sincère qui aime à être partagé. Remarquables desserts maison.


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Bistrot de Paris
Bistrot

Bistrot de Paris

Un très bon bistrot
♥︎

À la faveur de quelques mois de fermeture, ce bistrot historique a retrouvé son panache et ses envies. Des travaux à peine perceptibles au premier regard, des murs rafraîchis tout en gardant leur belle patine, une collection d’illustrations dès l’entrée (à ne pas manquer), un confort retrouvé sur les banquettes, une composition signée Vincent Darré au bar où le jeu consiste à reconnaître les artistes et autres mondains habitués de l’endroit, sans oublier une terrasse jusque-là absente et mise en scène avec goût. En cuisine, le changement s’affiche plus démonstratif avec la prise en main des fourneaux par Vincent Quinton. Outre l’apparition de frites généreuses et cuites au bain en deux fois, un artichaut avec un cœur garni de champignons de Paris et haricots verts, des œufs mayonnaise à l’assaisonnement franc et à la macédoine maison que distingue une cuisson séparée de chaque ingrédient, un foie de veau que relève une grosse échalote confite et terminée dans le jus de cuisson (belle idée) et un « Bistrot de Paris-Brest » à la crème pralinée que rehaussent quelques zestes de citron vert. En attendant le retour promis du céleri rémoulade (le meilleur de Paris) et des poireaux vinaigrette, un propos culinaire plus que convaincant, un service et des garçons de salle 100% authentiques et une ambiance parisienne, à savoir policée et enjouée. C’est la bonne nouvelle à Saint-Germain. 


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Semilla
Bistrot

Semilla

Un très bon bistrot
♥︎

La petite graine a la plus sémillante bouille: tronche de loft (tuyauterie bien apparente) mais tables en marbre avec pieds de fonte, beau bar, vue en scope sur les cuisines aussi grandes que la salle et trois places privilégiées au comptoir, le nez sur les dressages du chef. Éric Trochon a le talent de transformer d’un coup (de baguette magique ?) le plus attendu des plats. Un exemple, le tartare de bœuf. Les vrais tartarophiles (ceux qui vérifient quel la mention « au couteau » désigne une feuille de boucher et pas le couteau du robot) se contentent de chercher leur plaisir vampires que dans la qualité de la viande et sa découpe. Ici, le tartare se truffe de minuscules champignons au vinaigre (pas plus gros que l’ongle du petit doigt) et un granité d’oseille transforme l’assiette en jardin japonais en plus de la fraîcheur et de l’acidité…Originale, la carte l’est encore par le classement par mode de cuisson (cru, vapeur et bouillon, four, plancha), les glaces et sorbets rares (safran, bière brune, hibiscus). Au déjeuner, menu carte en deux ou trois services; le soir à la carte. Remarquable choix de vins (classés par ordre croissant de prix). Service rapide et sympathique.

 


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