Poule au Pot (La)
Bistrot

Poule au Pot (La)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Dans le film de Bertrand Blier « Calmos », Jean-Pierre Marielle attablé avec Jean Rochefort devant un monceau de victuailles lâche une réplique culte : « admirable cholestérol ! » C’est ce qui peut traverser l’esprit lorsque l’on quitte cette « admirable » maison, datant de plus de 80 ans. Jean-François Piège a pris possession du lieu pour préserver autant que revivifier cet emblème du patrimoine gastronomique français. Il a judicieusement choisi de respecter le charme désuet de l’antique décoration (avec ses banquettes, son sol carrelé et ses écussons métalliques citant les noms des stars de cinéma ayant jadis visité l’adresse). Sa carte reste fidèle aux classiques bourgeois de cette institution des Halles : poule au pot bien sûr, mais également cuisses de grenouille en persillade, quenelle de brochet sauce Nantua, blanquette de veau à l’ancienne, hachis Parmentier joue de bœuf ou encore escargots en coquille, sans oublier les desserts de tradition (crème caramel et un exceptionnel baba au rhum). Une cuisine bourgeoise « bien de chez nous » donc, riche, généreuse et goûteuse, à base de produits de qualité. En revanche service qui a perdu les bonnes manières et bien peu policé. Ambitieuse carte des vins, hors de prix avec de réelles absences. Pour accompagner le foie gras, alors que nous demandions un sauternes, la réponse fut cinglante : "nous n'arrivons plus à nous approvisionner". Les producteurs de l'appellation apprécieront.  Tout en sachant qu'aucun moelleux ou liquoreux d'autres régions ne figurait à la carte. 


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Pianovins
Bistrot

Pianovins

Un des meilleurs bistrots de la ville

Duo de choc constitué par deux anciens de Guy Savoy, l'un en cuisine (Michel Roncière) et l'autre en salle et à la cave (Éric Mancio). Forts de leurs expériences et de leurs parcours exemplaires, ils ont décidé une bonne fois pour toute de recevoir selon leurs envies et leurs rythmes. Les menus changent quasiment chaque semaine et font le plein de produits de saison. Pas de chambre froide ici, pas de mises en place à l'infini, du frais, rien que du frais et des gestes qu'on avait peut-être oublié comme ces premiers petits pois que le chef prend le temps d'éplucher. Même sagesse dans le choix des vins avec des vignerons dont Éric est parti à la rencontre. Pour comprendre et apprécier. Bref, une gastronomie qui se savoure en toute tranquillité, jubilatoire dans l'échange qu'elle offre et la transmission qu'elle autorise. 

 


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Bons Crus (Aux)
Bistrot

Bons Crus (Aux)

Un bon bistrot

En dépit de l'enseigne <Routiers>, ne vous attendez pas à voir débarquer ici de leur 38 tonnes des costauds pour en découdre avec le menu du jour à tarif plébéien. En tous cas, ce fac-similé de bistrot hors du temps en conserve le cadre et l'esprit: nappes vichy, banquettes, blasons des provinces de France, publicité Champignoles (La Reine des bières), incroyable collection de menus d'établissements parfois, disparus... nous plongent dans les années Coty-de Gaulle, d'autant que la carte est le reflet de propositions qui ont traversé les décennies (y compris le rosbeef froid mayonnaise en période caniculaire), excepté le fish and chips. <La cuisine soignée tout au beurre> (sic) se montre à la hauteur, généreuse comme il faut, épaulée par une carte de vins de première bourre (beaujolais, bourgogne, rhône) et un service ultra-pro, sensible aux remarques puisque note café nous fut offert en contrepartie d'une viande signalée comme trop cuite. Ah oui, n'oubliez pas, les frites maison sont irrésisitbles.


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Pilgrim
Restaurant

Pilgrim

Un bon restaurant

Proche du métro Pasteur, une cuisine centrale avec, autour, deux salles qui invitent les convives à suivre les différentes préparations tout en étant installés confortablement. Le spectacle se prolonge dans l'assiette avec un indéniable sens du raffinement dans chacune des présentations. Au dîner, le menu unique en sept services a tout du festin (100€ ou 70€ avec cinq vins sélectionnés par le sommelier Fabrizio Pasciucco) quand celui du déjeuner se veut plus accessible avec quatre services (50 €). Terumitsu Saito sort des sentiers battus et laisse libre cours à sa créativité avec des menus renouvelés toutes les six semaines : il alterne créations originales (tartare de bœuf mousseline de riz fumé, œuf en tempura relevé à l'ail des ours ou turbot parfaitement cuit) et accords peut-être plus déroutants autour de saveurs notamment acides (calamar et pomme granny smith, cochon ibérique relevé aux agrumes). Lors de notre passage, deux desserts, une mangue au safran et une fraise des bois, jouaient habilement vers un sucré léger quand le troisième, à base de riz, imposait une dominante lactée assez réussie. Remarquable service, à la fois discret, efficace et prévenant. La carte des vins comporte de nombreuses références bien choisies - et ce dès 43€ - grâce à des appellations souvent méconnues et interprétées par des producteurs talentueux. En sachant qu'il est aussi possible d'accompagner le repas des bières Cantillon, la dernière brasserie en activité à Bruxelles.


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Maison Bréguet
Restaurant

Maison Bréguet

L'hôtel 5 étoiles Maison Bréguet abrite un restaurant qui ne manque pas de panache : déco sophistiquée signée Juan Alvarez, grande verrière et baies vitrées donnant sur le patio végétalisé. Une élégance décontractée, à l'image des mets proposés. Ça touche dans le mille, pour un rapport qualité-prix rare dans le quartier de Bastille.

 


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Kura Restaurant
Restaurant

Kura Restaurant

Malgré un accueil aussi frais que la température était élevée en ce jour de juillet lors de notre passage, cet authentique restaurant japonais garantit une qualité irréprochable à ses sushis, chirashis et autres makis. Pour les escorter, large choix de sakés hautement recommandables contrairement à la carte des vins au verre, souvent chère et limitée dans ses propositions.​ Emballottés dans un menu déjeuner nettement plus accessible qu'au dîner, les sushis, fondants et savoureux, sont préparés avec du riz servi à la température idéale : dommage toutefois de n'annoncer ni le contenu de l'assiette ni la provenance des poissons. Kura est peut-être plus à l'aise sur son format gastronomique du soir ?


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Kalypso Comptoir marin
Bistrot

Kalypso Comptoir marin

Kalypso (en réalité avec un C), nymphe tombée amoureuse d'Ulysse, le retint sept ans dans ses filets, nous narre l'Odyssée. Du coup, l'enseigne colle parfaitement au concept marin du lieu, aux coloris pimpants et à la cuisine-comptoir ouverte où s'affaire le personnel. Effectivement, le rayon iode est pétulant, grâce à l'imagination d'un jeune chef passé par le Chateaubriand, usant du cru (ceviche, sashimi, tartare..), du-mi-cuit (tataki) et du cuit (grondin, Saint-Jacques...) et surtout d'une impressionnante palette de fruits, épices, légumes, et plus particulièrement d'empreintes asiates (kalamansi, saté, soba...). Très plaisant et fait maison jusqu'au bout (bulots cuits sur place, soupe de poissons, taramas...). Il manque cependant un poil de relief dans la carte de vins.


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Café laï'Tcha
Bistrot

Café laï'Tcha

Un bon bistrot

Dernière adresse lancée par Adeline Grattard, chef du remarquable Yam’Tcha, ce Café réjouira les amateurs de cuisine sophistiquée dans une ambiance décontractée. On aura le choix entre s’attabler en terrasse face à la superbe église Saint-Eustache, dans la salle tout en longueur ou encore en mezzanine pour prendre de la hauteur. L’adresse se révèle même idéale pour le mangeur esseulé qui peut s’installer au comptoir ou face au grand mur. L’assiette exhale ses senteurs et saveurs asiatiques, sous l’heureuse influence du mari chinois d’Adeline. Tous les plats sont concoctés à base d’excellents produits (comme ce doux agneau de lait des Pyrénées), savamment travaillés et relevés d’épices diverses. Mention spéciale pour les préparations issues de l’empire du milieu (nems, nouilles jaunes ou encore riz gluant), joliment revisitées par une cheffe exigeante et créative. Service sympathique, mais approximatif et totalement dépassé ce jour-là. Carte de vins courte, mais maline, et surtout joli choix de thés de Chine sélectionnés par le mari, grand spécialiste en la matière.


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Oxte
Restaurant

Oxte

Un bon restaurant

La rue Troyon est intimement liée au chef Guy Savoy qui y a passé plusieurs décennies avant de partir à la Monnaie de Paris, quai de Conti. Pour autant, cette petite artère en sens unique n'a rien perdu de son attrait gastronomique depuis l'arrivée du chef Enrique Casarrubias, ancien lieutenant d'Akrame à l'époque de la rue Lauriston. Aujourd'hui, il vole de ses propres ailes pour convertir nos palais à une cuisine franco-mexicaine aux intitulés qui nécessitent parfois quelques explications que savent d'ailleurs apporter un personnel de salle courtois. Ne cherchez pas une quelconque définition pour Oxte : il s'agit seulement de la contraction des deux premiers lettres de chaque village d'où sont originaires ses parents. Par sa double culture, Enrique picore dans le patrimoine français (lieu, cochon, veau, lotte, artichaut, homard, boudin...) et vient y mêler avec brio les épices, les plantes, les produits (maïs, avocat...), les techniques de cuisson ou les sauces et les marinades de ses origines. L'ensemble se montre définitivement convaincant, coloré, parfumé. Certes un tel registre complique la tâche du sommelier mais ce dernier a toujours un tour dans son sac pour inviter à sortir des sentiers battus, quitte à devoir faire l'impasse sur les vignobles français pour d'autres destinations méconnues. Une adresse appelée à un bel avenir. 


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Ours (L')
Restaurant

Ours (L')

Un bon restaurant

Jacky Ribault se sent bien dans sa tanière version contemporaine de Vincennes. Les convives profitent de l'espace et la salle a cette chance d'être animée sans être bruyante. L'aménagement imaginé par Caroline Teissier, sa femme, laisse la place à de la végétation comme à des pièces d'art contemporain et, surtout, ouvre des perspectives sur la cuisine mais aussi sur la cave. Bref, le lieu comme d'ailleurs également la cuisine de ce Breton formé chez Gagnaire et Passard ne manquent ni de lumière ni de chaleur. Les assiettes offrent des saveurs précises qui reposent sur des produits d'exception. Sans pour autant chercher à épater la galerie, car le maître des lieux a la maîtrise sobre et modeste. Bon à savoir, une table d'hôtes prisée - à réserver donc - , au sein de la cuisine, permet de vivre une expérience unique car en totale immersion parmi la brigade. La sélection des vins, maline et réjouissante colle parfaitement avec l'esprit de la maison. Accès très simple par les transports en commun.


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