Quinsou
Bistrot

Quinsou

Un des meilleurs bistrots de la ville

Le cadre brut de la salle n’a de chaleur que celle de sa luminosité et, le pas de porte franchi, on se sent à peu près aussi réconforté que dans une salle de classe. Le service également est ascétique : un minimalisme aussi peu performant que voyant, surtout sur les suppléments, assez nombreux sur la carte. Bref, en salle, l’ensemble est à l’exact inverse de la cuisine d’Antonin Bonnet, disciple de Michel Bras et ancien du Sergent Recruteur, qui exprime un talent vivifiant dans la qualité d’assiettes aussi puissantes qu’épurées. C’est à un mouvement de fond qu’il convie, tellement absolu et délicat qu’il resserre la profondeur de champ à la seule précision des mets dégustés, ce qui n’est pas un mal. En prise directe, on oublie l’alentour, frappé par la seule qualité des textures, l’explosion des arômes et le jeu des acidités. Alors bien sûr l’excellence à un prix qui le soir devient vite aussi élevé que le vol onduleux du passereau-pinson dont le restaurant tire son nom, mais devant l’emprise végétale de la stratosphérique déclinaison de racines tubéreuses lissées d’une réduction sucre muscovado-vin rouge, rien n’a plus vraiment droit de cité. Chapeau bas Monsieur Bonnet !


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Savarin
Bistrot

Savarin

Un très bon bistrot
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Belle Maison, immergée durant une décennie dans l'iode, vient désormais de tourner le dos au grand large (et de changer d'enseigne), non pour se consacrer aux fondamentaux de la bistronomie, plus bistrot que nomie d'ailleurs, mais à la « cuisine familiale » (sic). L'offre est large et éclectique, soupe de laitue, huîtres, bouillon de poule, ceviche de mulet noir, cannelloni de crabe, Saint-Jacques, pavé de cabillaud, joues de bœuf, onglet, etc.. À chacun de faire son marché. Lequel se révèle judicieux quand on pioche la tête de veau, heureusement riche en langue, en roulade caramélisée, et sa svelte gribiche. Du vrai canaille quoi. Plus ambitieux mais périlleux, car empruntant au registre Escoffier, le vol-au-vent de lotte : feuilletage timide en beurre, deux gros médaillons de poisson (excellent) posés dessus, navets et épinards logés au creux de la pâte, mais ensemble dissocié car sans sauce pour enrober le tout, comme le veut le vol-au-vent traditionnel. En dessert, on s'attendait au savarin fruits confits, en référence à l'enseigne, mais c'est le baba au rhum (même pâte) qui tient la corde. A défaut, le repli sur les sorbets maison reste une bonne option. Gilles Dupuis


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Arlots (Les)
Bistrot

Arlots (Les)

Un très bon bistrot

Il faut se lancer au moins trois jours à l'avance pour réserver ici le soir et pouvoir caler son fessier au coude-à-coude, entre terrasse exigüe, comptoir et casiers à bouteilles. Et encore, quand on arrive à avoir ce bistrot au téléphone qui ne prend pas les résas sur répondeur! Bon, vous avez compris, c'est pris d'assaut tout comme le bar à vins voisin, le Billili (sans résa), complet dès 19h30, que se partagent les deux patrons, Thomas au piano et Tristan qui dégoupille les quilles. Le succès est mérité, reposant sur  une vraie cuisine du marché et de saison (le menu du déjeuner est une aubaine), s'inscrivant sur ardoise constamment renouvelée à chaque service et sur laquelle figure le monument canaille de ces Arlots, à savoir une superbe saucisse maison, avec hachage gros et plein d'ail comme il faut. Cave insondable (plus d'une centaine de références) pourtant sans carte de vins. Mais en fonction de votre budget et en taillant le bout de gras avec le personnel (avec Tristan, c'est encore mieux), on vous trouvera la boutanche <ad hoc> aurait dit le capitaine!


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Evi Evane
Restaurant

Evi Evane

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Dans une petite rue proche de Saint-Sulpice, Evi Evane (littéralement à votre santé, tout un programme !) réconciliera les Parisiens échaudés par certaines gargotes situées non loin du Boul’Mich’ avec la vraie cuisine grecque. Une salle petite, avec un joli mur de pierre, une mini-terrasse, et la cuisine de Dina Nikolaou, star dans son pays. Une cuisine surprenante (sa moussaka ou son tarama n’ont rien à voir avec ce qu’on croyait manger), réalisée subtilement à base de produits d’une extrême fraîcheur, souvent typiquement grecs, dont le serveur vous expliquera volontiers la signification, et d’herbes méditerranéennes qui enchantent le palais. Truffe du mont Olympe, fromage de Syros, boutargue aux coings confits, le dépaysement est garanti. Une cuisine somme toute légère et qui passe très bien avec l’excellent vin résiné sélectionné.


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Table de Cybèle (La)
Restaurant

Table de Cybèle (La)

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Une table qui doit tout à Cybèle Idelot, globe trotter originaire de San-Francisco, investie depuis quelques années dans la quête des bons produits comme des vins, ces derniers de préférence nature. Sa cuisine respecte avec beaucoup de tact un marché aussi vertueux, cuissons au plus juste, associations respectueuses des saveurs et recours dès que possible aux productions maraîchères locales. Service chaleureux et professionnel. 

 


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Deux fois plus de piment
Restaurant

Deux fois plus de piment

Monsieur Cheng serait-il un de ces médecins traditionnels chinois proposant de la corne de rhinocéros revigorante ? En tout cas, il se soucie de nos estomacs en prévenant dès la porte que « les piments peuvent causer du mal au ventre et de la diarrhée ». Il peut aussi vouloir faire réviser les tables de multiplication et d’addition avec la multiplication de ses gargotes (2, 3 et 5 « fois plus de piment »… Où est passée la 4 ?). La 2 change régulièrement de décor: actuellement, c’est style loft berlinois destroy avec murs karchérisés jusqu’à l’os et une dizaine de tables. Renonçant à la traditionnelle échelle de Scoville pour mesurer le piquant/chaud de ses préparations, il les propose avec une graduation de 1 à 5. Il est conseillé de ne pas dépasser le 1 (au risque de ressembler aux anciennes pubs du Thermogène crachant des flammes). Avec un plaisir maso, on aime plonger dans ses bouillons (très hot dès le niveau 1) copieusement garnis, tâter du bœuf séché ou des soupes de choucroute au porc ou au poisson panga. Pas de dessert.


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Fichon
Bistrot

Fichon

Un bon bistrot

Dans ce décor aux allures de vieille poissonnerie, honneur aux vins bio et aux produits de la mer. Le chef japonais concocte des assiettes légères, toujours plaisantes tant à la vue qu'au goût. Il privilégie cuissons douces ou marinades comme ces petites sardines arrosées d'une excellente huile d'olive ou cette truite confite à très basse température. Mieux vaut avoir cependant un appétit mesuré car les portions se montrent calibrées.Tarifs très sages, service poli, un poil expéditif.


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AÏ HSU Table
Restaurant

AÏ HSU Table

Murs en pierres apparentes, meubles de bois clair, bibelots et décoration de bric et de broc, comptoir central... Sitôt le pas de la porte franchi, on est transporté à Taïwan (dont est originaire la chef) ou au Japon, les deux influences de cette adresse de poche. À la carte, les classiques du genre, parfaitement exécutés : onigiri, udon, tempura... mais aussi quelques surprises comme ces karasumi, des œufs de mulet mi-cuits (sorte de poutargue japonaise) ou encore des œufs de cent ans avec tofu, surprenants. En dessert, un moelleux au matcha ou une glace au sésame noir et haricots rouges achèvent en douceur ce voyage gustatif.   


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Daroco
Restaurant

Daroco

Où trouver, à la même adresse, des pâtes comme on ne sait pas en cuisiner, une pizza comme on ne pourrait pas en cuire faute de four à bois à domicile, une glace comme on n'est pas sûr de savoir où en dénicher, le tout servi à bonne température et prestement, avec le sourire, la bonne humeur et le style, dans une salle qui nous transporte ailleurs et à une autre époque ? Ajoutons une carte de vins italiens sélectionnés avec intelligence et les prix fort raisonnables, pour comprendre le succès de ce Daroco auprès d'une clientèle de trattoria napolitaine. Réservation possible, pour encore plus de confort.


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Virtus
Restaurant

Virtus

Un bon restaurant
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Rue de Cotte, Chiho Kanzaki et Marcelo di Giacomo ont enfin trouvé les moyens de leurs ambitions. Dans l'ancienne Gazetta de Peter Nillson, les deux chefs ont su poser les bases d’une table chaleureuse où l’agencement d’un mobilier bigarré et le service attentionné donnent des airs de maison d’hôtes raffinée. La cuisinière japonaise et le pâtissier argentin se sont rencontrés chez Mauro Colagreco au Mirazur à Menton. Avec le temps, ils ont façonné une cuisine inspirée par le produit mais plus encore émaillée de leurs cultures respectives conjuguées à celle appréhendée sur la Riviera méditerranéenne. Ce registre à quatre mains et bien de saison impressionne : dressages d'un grand raffinement et accords de saveurs en quête d'audace sans pour autant de provocation. Au fil des plats, les envies et les penchants du duo dialoguent et échangent : dorade et framboise ; lieu jaune de ligne, coco et marc de saké ; canard de Challans, betterave, groseille et orge… La carte des breuvages exacerbe tout autant la culture ou la personnalité des deux cuisiniers, métissée et exaltante comme cette sélection de saké dont une cuvée est souvent proposée en accord avec les plats. Rares sont les exemples de compositions ou de créations aussi bien partagées et atteignant ce niveau de perfection. 

 

 

 


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