Drouant
Restaurant

Drouant

Drouant restaurant, ou plutôt brasserie haut de gamme depuis sa reprise par les frères Gardinier. Un compliment car l'adresse semble avoir une seule préoccupation, le bien-être du client. Le directeur, James Ney, a imposé son style et une dynamique en salle qui fait plaisir à voir. Service non stop avec petit-déjeuner et sélection d'assiettes froides l'après-midi sans oublier, dès la rentrée,  brunch le samedi et le dimanche. L'autre raison de venir ici, reste la cave et la carte à dominante de rhônes qu'avait élaborée à l'époque Antoine Pétrus. Impressionnante et tellement juste dans ses choix qu'elle reste pour nous un modèle du genre et mérite bien son "Lebey de la meilleure carte des vins" décernée en 2020. Et la cuisine ? Correctement exécutée (cuisson de notre saumon), dans l'air du temps avec ses notes végétales et confortable avec des desserts sans prise de risque réelle (agréable chaud-froid façon mousse au chocolat). 


Découvrir le Restaurant
FIEF
Restaurant

FIEF

Un bon restaurant

Avec son FIEF (Fait Ici En France), Victor Mercier réalise un tour de force en proposant une cuisine originale et audacieuse exclusivement produite à partir de produits made in France (métropolitaine) et bio bien entendu. Exit donc la vanille, remplacée par le mélilot, adieu le café en fin de repas qui cède sa place à une décoction à base d'orge, sarrasin et chicorée, finis la banane et autres produits exotiques. Même le poivre du Sichuan vient du Gers. Restent des plats portés sur le végétal, les beaux produits et les goûts fermentés. Ce jeune chef découvert dans Top Chef doute, essaye, goûte, écoute les retours et … doute encore. Installé au comptoir il est plaisant de participer à ses recherches et à ses compositions. Sa cuisine audacieuse et percutante donne parfois naissance à de vrais trésors gustatifs comme cette courge spaghetti travaillée avec des coques, du basilic et une sauce au homard qu'il est recommandé de saucer avec l'excellent pain. En salle, les convives profitent d'une ambiance détendue, quoiqu'un peu branchouille. Les excellents cocktails raffinés participent aussi à l'expérience avec des accords culottés. 


Découvrir le Restaurant
Mova
Bistrot

Mova

Un bon bistrot
♥︎

Située en haut de la commerçante rue des Dames en lieu et place d'un restaurant de sushis qui n'aura laissé que comme traces sa déco faite de briquettes en bois dans une atmosphère un rien lugubre, l'adresse ne paie pas de mine. La bonne surprise tient à la cuisine ciselée du chef François Merle qui joue à la perfection avec les textures et les saveurs pour des assiettes pleines de relief et de niaque. La joue de bœuf en salade y va mezzo sur le végétal tandis que la vinaigrette saisit par sa vivacité. Du risotto parfaitement maîtrisé qui, avec ce supplément de jus de cèpe jouit d'une insondable gourmandise, jusqu'au dessert équilibré et frais, chaque plat épate dans la morne pièce que cherche à égayer un fond de jazz. En salle, Charlotte Lin cadence un service rapide et souriant.

 


Découvrir le Bistrot
Ogata
Restaurant

Ogata

Dans ce Marais historique, l'entrée majestueuse du bel immeuble repensé par le designer Ogata Shinichiroe impressionne. À l'étage, le restaurant et son comptoir imposent une mise en scène toute japonaise, théâtralisée à la perfection. Rare quiétude, ambiance feutrée où l'on se sent obligé de chuchoter et vue prenante sur la brigade qui se meut aussi dans un silence exemplaire. Cuisine fine et traditionnelle avec, au déjeuner, huit petites préparations façon bento en guise d'entrée. Tout est posé, ciselé, fignolé  avec une minutie rare. Les classiques de la cuisine nippone participent au spectacle, telle cette omelette traditionnelle ou tamago yaki comme on en voit trop rarement à Paris. C'est la quintessence de l'art de vivre à la japonaise avec une sélection de sakés à faire rêver les amateurs, sans oublier le méconnu vin de riz.


Découvrir le Restaurant
Pantagruel
Restaurant

Pantagruel

Un bon restaurant
♥︎

Jason Gouzy est un personnage immensément rabelaisien. Avec son second Youri Gugliotta, l'ambiance en cuisine est plutôt à la fête, comme en salle d'ailleurs. Son Pantagruel est à l'image de sa passion pour la gastronomie. Table nappée, service au guéridon, accrochages toujours personnels et objets chinés avec un goût bien assumé, l'adresse ne suit en rien les codes de la bistronomie un peu partout régnants et impose ses codes néo-bourgeois avec un aplomb certain et une joie de vivre bien réelle. Ni ardoise, ni carte, le convive à peine installé se voit ici proposer un menu qui change au déjeuner comme au dîner. Plus ambitieux le soir car comportant pas moins de vingt séquences. Dans sa générosité vite communicative, le jeune chef aime décliner légumes, poissons, viandes ou volailles autour de plusieurs assiettes. Cru, braisé, mijoté, accompagné de simple jus, d'émulsion ou de sauce nappante, le produit (cep, betterave, joue de bœuf ou mirabelle au gré des saisons) donne lieu à de véritables créations. On aime un tel engagement aux fourneaux comme on apprécie toutes les attentions distillées lors du repas qui, notamment le soir, prend des allures de petit festin. L'antidote parfaite à la morosité ambiante.


Découvrir le Restaurant
Mercerie Mullot
Restaurant

Mercerie Mullot

♥︎

Il y a eu en France, jusqu’à la fin des années 70, des "chanteurs fantaisistes". De Jean Constantin à Boby Lapointe, ces artistes avaient le talent et l'intelligence de faire leur métier sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux. Benoit et Céline Reix sont des restaurateurs fantaisistes. "Fantaisie militaire", d'abord. N’attendez pas, à la Mercerie Mullot, la moindre concession sur la qualité ou sur la fraîcheur du produit, sur la précision d’une cuisson ou d’un assaisonnement. Dans son restaurant de poche, à quelques enjambées des brasseries-paquebots du boulevard du Montparnasse, Benoit délivre une cuisine de soliste et de haute volée. Mais quand assis derrière le petit bar en L, on s’extasie devant le métier et la simplicité d’un filet de maquereau, quasi vivant, juste raidi à la flamme, servi avec quelques légumes nouveaux et un jus yuzu-mandarine, Benoit vous répond, sourire en coin : « Vous inquiétez pas. Tout sera facturé ! » Qui dit fantaisie dit aussi une part d’improvisation. Il doit bien y avoir une carte quelque part. Mais comme elle change tous les jours, au gré des saisons, du marché et des inspirations de Benoît, il devient assez naturel de se laisser faire. Si Benoit passe au menu dégustation "version offensive", vous serez prévenu.  Avec ses tresses de Pocahontas, son sourire sur le cœur, et son attention de tous les instants, Céline viendra s'assurer que ce que Benoit a cuisiné vous convient.  La carte des vins est courte, précise, cultivée. Pas de révérence obligée pour les grandes étiquettes, ni de complaisance pour les vignerons approximatifs. Quelques quilles de Château Yvonne 2005, Jean-François Ganevat, Thomas Picot, Mathieu Baret, Stephan ou les bombes atomiques de Stéphane Bernaudeau.  Et quand vous avez fini de zig-zaguer entre la saint-jacques crue, fraiche et iodée, le ris de veau croustillant et moelleux, pour glisser vers la corne de gazelle revisitée (et déjà classique), il n’est pas rare que Benoit pousse le volume de sa petite enceinte Marshal pour envoyer Christophe, Lou Reed, ou de la guitare flamenco sortie de sa playlist joyeuse et foutraque. On ouvre les cols de chemise. On fraternise entre les tables. Il y a des vignerons qui passent. Des chefs qui viennent en voisin ou qui demandent l'asile. Et l'on a vu quelques égarés, le dimanche vers 16 heures, se mettre à danser entre les tables en se disant qu' " il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"  (Jacques Prévert).   Bistrot de copains ? Grand restaurant ? On ne sait plus très bien. Probablement les deux. La fantaisie, quel joli projet !


Découvrir le Restaurant
Pouliche
Restaurant

Pouliche

De cette pouliche, on pourrait dire qu'elle aime à galoper après toutes les tendances du moment à Paris. Une fois dépassé le désormais inévitable bar à cocktails, le profane découvre la cuisine forcément ouverte et une salle dont l'élégance toute calculée (banquettes bleu, poutres apparentes, mur gratté...) devrait réjouir les affamés d'Instagram. Sur le site web de l'établissement cornaqué par Amandine Chaignot (ancienne toque de l'hôtel Raphael), un concours n'incite-t-il pas à publier "sa plus belle photo" des lieux sur le réseau social ? S'ajoutent à cela l'absence de carte et l'arrivée sur la table de petites assiettes à partager, comme l'exige la tendance. Mais là, miracle, le charme opère : entre cuissons impeccables et associations formidables, la cuisine, très végétale, n'en oublie pas pour autant la gourmandise. Entre le dîner en huit assiettes, la carte 100% végétarienne du mercredi et les grands plats à partager servis les dimanches et jours fériés, les occasions ne manquent pas de revenir surfer sur la tendance.


Découvrir le Restaurant
P'tit Canon (Le)
Bistrot

P'tit Canon (Le)

Un bon bistrot

Un nouveau venu dans cette rue commerçante, même si ce P'tit Canon semble avoir toujours existé. L'ancien bouge ou hôtel du siècle précédent a mis moins d'un an à se transformer. Des travaux menés de main de maître pour agrandir l'espace, apporter le confort nécessaire et la touche d'authenticité ou de charme. Le quartier aime s'y retrouver autour du bar, le long des banquettes ou sur les tables dressées sur le trottoir. En cuisine, une même volonté de coller aux classiques du registre avec des standards souvenus devenus rares à Paris. Tout est fait maison, à l'exception du Baulois que le propriétaire originaire de Pornichet est heureux de rapporter de ses séjours sur l'Atlantique. Frites maison exemplaires, œuf mayo sérieux et cassoulet à la cuisson parfaitement maîtrisée : chapelure et croustillant sur le dessus, encore juteux à l'intérieur avec ses haricots juste fondants comme il se doit et son bel assortiment de viande. On apprécie que soient proposés pour l'accompagner après dégustation un verre de côtes-du-rhône (Luc Baudet) ou de graves (Château Pontet Lamartine ) dont les tanins se prêtent mieux au gras du plat. Choix de vins restés accessibles et service aussi efficace que gentil. 


Découvrir le Bistrot
Pavyllon
Restaurant

Pavyllon

Un très bon restaurant
♥︎

L’heureux convive est d’abord frappé par la grâce du lieu, en plein cœur du Paris le plus prestigieux, à quelques pas des Champs-Elysées et moins d’une encablure de la Seine, dans un écrin de verdure, avec pour seul vis-à-vis le Petit-Palais. C’est ici, dans le même bâtiment classé, que sont rassemblés le très grand-genre « Pavillon Ledoyen », mais aussi « l’Abysse », temple de la gastronomie japonaise. Notre « PavYllon », avec un « Y » pour Yannick Alleno bien sûr, s’inscrit sans complexes dans une lignée lancée en son temps par le Joël Robuchon des Ateliers éponymes, concept que l’on pourrait qualifier de « brastronomique ». Oui, il y a bien ici de la brasserie, avec son service bon-enfant et ses horaires élargis, au dîner comme au déjeuner. On y jouit aussi d’un large et superbe comptoir, offrant une vue imprenable sur une brigade s’affairant à concocter les préparations les plus subtiles. Le spectacle bien vivant vaut vraiment le déplacement ! Concept brasserie également assumé au travers de ce menu entrée-plat-dessert à prix léger et servi en moins d’une heure. Mais attention, brasserie gastronomique ! Les assiettes défilent sans se ressembler et les assemblages s’ouvrent aux meilleures traditions du monde : l’Italie n’est pas loin, tout comme le Japon (avec cuisson Teppanyaki, sous nos yeux « comme là-bas »), sans oublier bien sûr notre patrie bien-aimée (ah ce soufflé au fromage si aérien !). Sélection minutieuse de produits mer et terre (thon et rouget d’exception ce jour-là). Il fallait un pâtissier de haut vol pour bien terminer notre repas et c’est le jeune et si créatif Aurélien Rivoire qui officie en la matière pour notre plus grand plaisir. Last but not least, un large choix de vins au verre pour accompagner nos agapes, à l’unité ou en accord mets-vins, souvent original et audacieux. 


Découvrir le Restaurant
Shabour
Bistrot

Shabour

Un très bon bistrot
♥︎

C'est le quartier Montorgueil qu'a choisi le célèbre chef israélien Assaf Granit pour faire découvrir à Paris sa gastronomie aussi joyeuse que festive. Autour de la cuisine située au centre de la salle, une trentaine de tabourets serrés les uns contre les autres et une configuration invitant au partage comme à la discussion. Devant les clients, une poignée de chefs œuvre dans une ambiance bon enfant. Si les intitulés laissent la place au mystère - Courage et Co, Fricki lake, Haminados... - les assiettes montrent du caractère. Cette cuisine levantine invite au voyage avec des saveurs qui étonnent, parfois décontenancent (glace à l'orange et au za'atar) mais toujours enthousiasment (saumon gravelax passé dans de la vodka et les épices ou œuf mariné au thé noir accordé avec du tahiné). Le nombreux personnel se tient à disposition pour vous raconter les plats et au troisième service vers 23 heures, Shabour devient carrément festif. Ne pas passer à côté de l'excellent café à la cardamome.


Découvrir le Bistrot

Pages

S'abonner à RSS - le samedi au dîner