Maquis (Le)
Bistrot

Maquis (Le)

Un très bon bistrot
♥︎

Ne pas se fier au nom de l'établissement (malgré quelques incursions méditerranéennes, les plats n'ont ici rien de corse) ni même à la façade rouge basque dont l'enseigne s'annonce trompeuse (Cave de la Villa, est-il indiqué). En revanche, pas de tromperie dans l'assiette : on confirme ainsi sans retenue toutes les louanges récoltées par ce sympathique bistrot de quartier dont la renommée a largement dépassé les frontières d'un XVIIIe arrondissement de plus en plus gourmand. Dans un décor resté dans son jus - chaises Baumann, banquettes en skaï rouge et appliques rétro, Paul Boudier et Albert Touton, passés par le Chateaubriand (XIe), font merveille à l'heure du déjeuner. La "faute" à leur irrésistible menu à 18 euros (deux entrées, plats et desserts au choix) qui, de harengs escortés de chou rouge et d'une crème de raifort à un crumble aux pommes, en passant par une savoureuse poitrine de cochon à la moutarde, enchantent dans un joyeux brouhaha les vieux habitués comme les jeunes branchés. La belle sélection de vins nature, elle, ne gâche rien. Il faudra maintenant revenir le samedi midi ou à l'heure du dîner pour découvrir une carte plus étoffée et aux tarifs forcément plus élevés (compter une quarantaine d'euros).

 


Découvrir le Bistrot
Pastore
Restaurant

Pastore

♥︎

Dans une ambiance bien dans le vent avec murs bruts, mobilier vintage (superbe luminaire-globe industriel) et vestiges comme cette vieille porte condamnée, cette adresse réjouit les Parisiens depuis son ouverture. Le chef italien passé notamment chez Osteria Ferrara (tout comme la responsable et sommelière), propose une version modernisée de la gastronomie de la Botte. La spécialité des lieux, les spaghettonne au homard, comblent les palais difficiles, tandis que le reste de la carte verse plutôt dans un registre aux saveurs précises et contrastées, et aux ingrédients de choix qui vont jusqu'au café déniché chez un petit torréfacteur romain. C'est l'endroit idéal pour découvrir au mieux les vins italiens avec une belle carte spécialisée.


Découvrir le Restaurant
Faham (Le)
Restaurant

Faham (Le)

♥︎

Après l'école Ferrandi puis le Saint-James à Bouillac où elle a rencontré son mari pâtissier, Kelly Rangama a participé à Top Chef puis à l'animation d'une émission culinaire sur France O pour mettre en avant les épices et les techniques de sa Réunion natale et des DOM-TOM. Ils ont ouvert en juin 2019 un établissement à la charnière de la bistronomie et de la restauration classique dans le quartier des Batignolles. Ils y font découvrir avec enthousiasme une cuisine au goût du jour, en évolution, où les épices toujours présentes ne sont jamais envahissantes. Pavé de légine parfaitement cuit qui joue avec les agrumes et la texture du riz soufflé, pré-dessert délicieux où l'ananas et le sorbet coriandre s'associent délicatement. Le restaurant fait le plein chaque soir de la vingtaine de couverts de la grande salle cosy, moderne et un espace permet d'accueillir une tablée de huit personnes à côté de la petite cave dédiée à des vins judicieusement choisis, bien inscrits dans les tendances nouvelles revendiquées ici. 

 


Découvrir le Restaurant
Anona
Restaurant

Anona

Thibaut Spiwack s'inscrit bien dans son époque. Ce jeune chef qui a fait ses armes au George V, au One O One à Londres, au Lucas Carton auprès de Jérôme Banctel puis au Jules Verne, a monté son projet de restaurant en veillant à son impact écologique et social. La salle lumineuse et aux murs bleu canard affiche un chic contemporain. À la carte, des plats qui jouent avec les codes du moment et mettent en avant des produits parfaitement "sourcés" avec quelques propositions vegans bienvenues. Dans les assiettes, on navigue du sublime - simple soupe de poissons de roche en amuse-bouche ou magnifique alliance entre paleron de bœuf, anguille fumée et bouillon dashi, - à l'incompréhensible comme ce bœuf de Galice proposé avec fraises, mangue et omelette... Le chariot de desserts, affriolant sur le papier s'avère un peu décevant. Autant de détails, faciles à corriger, qui laissent transparaître une table à suivre indéniablement.


Découvrir le Restaurant
Oui Mon Général
Bistrot

Oui Mon Général

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Bistrot de quartier convivial, chaleureux où l'on vient pour boire comme pour manger. Un endroit à la fois moderne et traditionnel, intemporel et habité par une équipe qui a déjà sévi à plusieurs reprises (Nicolas Bessière et Stéphane Reynaud). La quête du bon produit comme la préparation au service de la seule gourmandise, voilà bien deux principes pour lesquels ce général s'engage à être inflexible : un carpaccio de tête de veau avec ses petits légumes, un lapin à la moutarde bien relevé à l'estragon ou des pruneaux avec orange confite et travaillés comme un crumble lors de notre passage. La carte des vins se montre à la hauteur de l'ambition réunissant grands noms (Dauvissat, Pinard, Minchin, Rayas) et petits nouveaux, faisant part belle à la culture raisonnée ou à la biodynamie. Bon à savoir, l'adresse donne rendez-vous le jeudi et le samedi autour d'un machon matinal (salade de pieds de veau, charcuteries, saint marcellin, tarte à la praline). En fait un petit-déjeuner pour adultes, de préférence consentants. 


Découvrir le Bistrot
Perroquet vert (Le)
Bistrot

Perroquet vert (Le)

♥︎

À l'écart des modes, l'adresse du chef Didier Guy cultive service après service, un goût de la convivialité​ et du bien manger sans jamais faillir. Peinture rouge écarlate, ardoises qui détaillent le menu, et quelques raretés accrochées aux murs comme ces originaux d'Hugo Pratt confinent le client dans une atmosphère un brin baroque où l'on se sent immédiatement à son aise. En hiver, la cheminée certains soirs fonctionne pour le plus grand plaisir de la salle et l'une des dernières flambées de la capitale. La cuisine ne s'embarrasse pas de frivolité, mais va à l'essentiel. Des bases classiques maîtrisées souvent améliorées par une pointe d'exotisme bienvenue. Que ce soit pour le menu déjeuner ou les vins, on peut se faire plaisir ici à vile prix.


Découvrir le Bistrot
Biche
Bistrot

Biche

Un bon bistrot
♥︎

Dans le "nord Marais", à deux pas de République, il y a comme une odeur de Canebière. Ancien rade totalement rénové avec goût par la patronne originaire de Marseille, ce bistrot accueille avec simplicité tant pour un café ou un cocktail que pour profiter d'une carte courte où les accents méditerranéens ne sont jamais loin : poulpe flambé au pastis, turbot façon bouillabaisse, aubergine kefta... autant de clins d'oeil réussis à cette cuisine du soleil. Chaque assiette bénéficie d'un dressage soigné sans jamais tomber dans le chichiteux. La générosité est de mise dans une ambiance décontractée. Petits couacs au service pas bien graves. On aurait aimé une carte des vins un peu plus étoffée - une quinzaine de références -, mais d'un autre côté, toutes sont disponibles au verre. À noter le menu déjeuner à l'excellent rapport qualité-prix.


Découvrir le Bistrot
Komatsubaki
Restaurant

Komatsubaki

Un bon restaurant
♥︎

À proximité des Champs-Élysées avec, à l'étage, un comptoir et, derrière les portes coulissantes en bois et papier, une table dressée pour huit personnes organisée autour de tatamis. Yoichi Kino que nous avons apprécié au "Comme des poissons" rue de la Tour et Ryuma Takubo forment un duo de chefs de haute volée, transformant chaque préparation, la confection des sushis notamment, en un spectacle réglé aux millimètres près. Le comptoir devient ici la scène qui réunit ses habitués, dont de nombreux Japonais inscrivant l'adresse dans leur pèlerinage parisien. Pas de doute, Komatsubaki s'annonce comme l'un des restaurants japonais les plus authentiques et sérieux de Paris, certainement l'un des seuls à préparer le wasabi devant le client, la tige broyée par le chef avec, à la clé, une pâte d'un vert immaculé et aux saveurs aussi efficaces que subtiles. Au dîner, il y a le le choix entre trois menus dont un  végétalien à commander la veille, avec succession de vaisselles traditionnelles ou de mets souvent parés de branchages ou de fleurs. Ryuma Takubo, arrivé très jeune en France et en Normandie, s'exprime dans un français parfait et permet de discuter et surtout de comprendre tout l'art de ces préparations. Dans le menu sushi, le thon proposé parfois gras ou mi-gras, cru ou mi-cuit et sous différentes préparations, tient le haut du pavé avec une finale inouïe, car alors présenté dans un cornet de feuille de shiso et accompagné de ciboulette et de radis fermenté. Autre moment fort, le saumon mi-cuit dont la présentation pourtant minimaliste laisse croire à la présence d'un beurre blanc. Durant toutes ces séquences hautement gastronomiques, les transitions ont leur importance, avec des progressions du cru vers le mi-cuit, ou le passage de saveurs tout en retenue vers d'autres nettement plus prononcées. Pour accompagner un tel festin, les bourgognes blancs sont à l'honneur sur la carte (facturés à prix fort) mais les quelques sakés fort à propos sélectionnés permettent des accords encore plus aboutis. Un coup de cœur évident et, pour nous, l'ambassade incontournable de la gastronomie nippone à Paris. 

 


Découvrir le Restaurant
Dôme Montparnasse (Le)
Restaurant

Dôme Montparnasse (Le)

Le Dôme fait partie de ces établissements parisiens que l’on croit connaître. Peut-être l'a-t-on visité dans le passé, ou du moins en a-t-on entendu parler. Après avoir connus des heures de gloire ces grandes brasseries du boulevard Montparnasse ont plus ou moins décliné, jusqu’à ce qu’une nouvelle génération en reprenne les rênes, secouant un peu (mais pas trop) les codes, proposant comme ici des formules plus abordables. En 2018, Le Dôme s’est doté d’un nouveau chef : Yoshihiko Miura, si japonais dans son approche du produit, si français dans sa maîtrise du répertoire classique. Un équilibre qu’il met dans l’assiette,  visant juste dans le répertoire qui a fait le succès du lieu : les poissons et fruits de mer.  La perfection nippone en plus. Quel plaisir de voir arriver dans son assiette un poisson rôti entier, si brut dans son aspect mais si précieux avec sa chair nacrée. En préambule, des entrées bien travaillées et en guise de conclusion l’incontournable millefeuille Napoléon, montagne de pâte feuilletée et de crème aérienne au rhum et à la vanille. La décoration (revue en 2018) tente de faire le lien entre passé et présent, la clientèle n’est pas toute jeune, mais ça n’est pas l’apparence qui compte ici. C’est le confort, le service remarquable et rien d’autre que le plaisir de la table.


Découvrir le Restaurant
Brasserie du Louvre - Bocuse
Restaurant

Brasserie du Louvre - Bocuse

♥︎

Jamais Paul Bocuse n'avait installé de restaurant à Paris. Dix-huit mois après son décès, son fils Jérôme inaugure une grande première avec un style assumé de grande brasserie traditionnelle au cœur d'un quartier ultra-touristique. Moquette bleue au sol, banquettes confortables, éléments en laiton, la salle totalement rénovée reste sobre et élégante. Le personnel aux aguets du moindre besoin donne de sa personne avec un service professionnel au guéridon des plus grands classiques de la gastronomie française et plus particulièrement lyonnaise. Magnifique saucisson brioché aux pistaches, poulet de Bresse à la crème, sole meunière ou soupe à l'oignon bénéficient d'une réalisation parfaite et sont généreusement servis comme l'aimait le grand Paul. Aucune concession (ou si peu) à l'air du temps et aux "re-visites". Ici, le saumon est servi en escalope avec sa sauce à l'oseille. La belle terrasse qui ne manquera pas d'être assaillie aux beaux jours, complète à merveille cette carte-postale bien française. La carte des vins laisse un choix sans surprise parmi des domaines connus et consensuels.


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à RSS - le samedi au dîner