Helen
Restaurant

Helen

Un bon restaurant

Confortables chaises en velours bleu marine, murs blancs immaculés, clientèle d'affaires et beaux poissons. Rien ne change dans cet établissement porté aux nues par les amateurs de mérou, de denti, de chapon et de langoustines. Le plus simple signifie ici le meilleur. La cuisine sait se mettre en retrait, juste là pour sublimer l'impeccable fraîcheur de la pêche, jouer de cuissons respectueuses entre plancha, vapeur ou grill, et ponctuer d'assaisonnements que constituent les sauces du registre classique ou les accompagnements au plus pur. La simple assiette de brocolis servi avec le saint-pierre avait valeur d'école, le légume juste travaillé sur une fine base de purée beurrée. Le chariot de desserts de grande classe termine le repas en beauté. La cave réunit souvent le meilleur des appellations mais mériterait plus d'originalité pour se montrer plus accessible notamment à l'heure du déjeuner. Service efficace et élégant. 


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Ambassade d'Auvergne
Restaurant

Ambassade d'Auvergne

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L'une des dernières ambassades régionales de la capitale que tient avec beaucoup de verve Didier Desert, ancien auditeur d'un grand cabinet de conseil. Sans passéisme ni chauvinisme, il a au contraire donné le coup de jeune qu'avait besoin cette institution en l'enrichissant d'une cave exemplaire et d'une boutique de produits exclusivement locaux dans une rue adjacente. Quelle que soit la saison, le menu servi au déjeuner comme au dîner sait avec une générosité jamais feinte régaler autant les Parisiens que les Auvergnats de passage, voire même les touristes souvent venus de très loin pour prendre part à ce banquet digne d'un village gaulois. Le service de l'aligot fait le spectacle comme le passage entre les tables du remarquable plateau de fromages qui, à lui seul, mériterait le détour. En sachant qu'il serait dommage de ne pas garder un peu d'appétit et surtout de gourmandise pour la mousse au chocolat servie à volonté et, pour nous, parmi les meilleures de Paris. 


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Tour d'Argent
Restaurant

Tour d'Argent

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Nous avons débuté l’année avec un repas de haute volée à l’Oustau de Baumanière, partagé un déjeuner légendaire à l’Auberge de Paul Bocuse au printemps et redécouvrons avec appétit en ce début d’automne la Tour d’Argent après travaux. André Charial, Vincent Le Roux et André Terrail font mieux que relever le défi, tous trois projettent leur maison familiale vers un avenir prometteur. Quand les tables des palaces avaient jusque-là pris le dessus et faisaient l’actualité de la restauration d’exception, nous nous réjouissons du retour fracassant de ces trois adresses patrimoniales. La Tour d’Argent a fermé pendant plus de deux ans. Le résultat se montre à la hauteur du chantier opéré : une terrasse créée au dernier étage avec une vue époustouflante sur Notre-Dame et Paris, un bar remplaçant l’accueil avec feu de cheminée, ambiance cosy et service continu du petit-déjeuner jusqu’au souper. Quant à la salle-à-manger, elle se découvre métamorphosée, espace libéré et aménagement épuré pour sublimer la vue, et quelle vue ! L’art de la table a gagné en raffinement. Le service rajeuni joue la complicité avec une clientèle pourtant exigeante. En cuisine, Yannick Franques, Meilleur ouvrier de France 2004, réinvente les recettes qui ont construit la réputation de la maison tout en y ajoutant ses nouveautés au gré des saisons. Pour ces retrouvailles attendues, nous avons misé sur les classiques. Bien nous en a pris ! Et ça commence dès le bouillon servi froid, à la fois rassurant et incisif dans sa texture ou ses arômes grâce à l’apport d’un crumble émietté à l’encre de seiche. Le foie gras en terrine, abandonné par la plupart des grandes maisons, a tout de l’exercice de style : réalisation parfaite, redoutable technicité, travail sur l’amertume sans ajout de sucre qui menace trop souvent l’équilibre aromatique, gelée au porto ou confit de truffe en subtiles faire-valoir. Les quenelles de brochet renouvellent ce plat de roi, délicates et en même temps rehaussées par la duxelles de champignons et la sauce truffée. La sauce constitue le fil conducteur de tout le déjeuner jusqu’à construire l’architecture aromatique du registre salé, voire sucré. Et nous sommes aux anges avec le canard servi en deux temps, sauce au sang qui fait le bonheur des pommes soufflées si légères ou sauce béarnaise, un peu canaille, pour accompagner cuisse et boudin. Sans oublier la vinaigrette bien relevée d’une salade rendue croquante grâce à l’ajout de la peau caramélisée de la volaille taillée en fine julienne. Le soufflé au cassis avec une base de biscuit imbibé semble tout droit extrait d’une épreuve de Meilleur Ouvrier de France avec cependant, plus que de la technicité, une gourmandise absolue. Service d’une grande jeunesse, aux petits soins tout en décontraction. Traveling arrière pour narrer l’arrivée du livre de cave, spectaculaire (combien de kilos ?), encyclopédie de la vinification mondiale. On se limite au choix de vins au verre avec une sélection intelligente car portée sur des appellations percutantes et sur des millésimes à maturité ou presque. Les tarifs proposés à l’évidence appartiennent à la fourchette haute mais se justifie dans la qualité des vignerons mis en avant, le travail de vieillissement opéré dans la légendaire cave bientôt réouverte à la visite, et le service. Rares sont les restaurants où le sommelier goûte à chaque fois avant de vous servir tout en attendant votre approbation pour continuer de remplir votre verre. Pierre-Yves Chupin


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Restaurant Kei
Restaurant

Restaurant Kei

Un très bon restaurant

Clairvoyance, c'est peu ou prou la traduction du prénom Kei sous nos latitudes. Décrire la cuisine de cet éternel jeune homme c’est bien souvent tendre la main aux poncifs et finalement passer à côté de l’essentiel. Il y a de la musicalité dans cette cuisine, l’interprétation est inspirée et la partition changeante, suivant la verve du chef. Les convives ne s’y trompent pas et écarquillent les yeux aux plat servis en mode kaiseki. Qu’a t-il voulu dire, où nous emmène t-il ? Certaines compositions s’imposent comme le Wagyu de Kagoshima ou le jardin de légumes. Kei satisfait les besoins du corps et de l’esprit, loin des tarifs stratosphériques de certaines autres adresses.


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Frédéric Simonin
Restaurant

Frédéric Simonin

Un bon restaurant
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La salle toujours aussi confortable a perdu ses tonalités en noir et blanc pour un rassurant camaïeu de beige. C'est l'antre du Meilleur ouvrier de France  Frédéric Simonin qui délivre une partition précise et ambitieuse depuis plus de dix ans. Cuisine raffinée et service premier de la classe en font une alternative des plus recommandables aux tables les plus en vue de la place : le registre colle bien à celui d'une grande maison, avec les amuse-bouches, mignardises et autres attentions portées dans le choix du pain, du café ou des vins.  On y vient déjeuner pour les affaires autour d'une formule à 55 euros ou d'un menu à 72 euros Le soir les prix montent d'un ou deux crans autour de menus savamment organisés. Pour les amoureux du vin, le sommelier remplit à la perfection sa mission et joue avec une carte vite passionnante car engagée dans la défense des bons faiseurs de tout le vignoble. 


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Restaurant David Toutain
Restaurant

Restaurant David Toutain

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Chez David Toutain, tout est Toutain. Dès les premiers amuse-bouche, un style s’impose, aussi reconnaissable à l’œil qu’un Magritte, humour compris. Vous êtes à table et, à distance et sans mot dire, le chef vous emmène en balade. Au bord de la mer, dans la forêt, sur un vallon, il chope un truc qui lui plaît, qu’il agrémente à son idée et vous l’offre en cadeau. Une fleur, un homard, une anguille, une fraise, une feuille sur laquelle on aurait marché sans prendre gare : tiens goûte ça ! Un plat, un choc, la surprise d’une texture, d’un parfum, d’une papille habituellement endormie qui se réveille. À chaque étape, on se dit : ça nous aurait suffit et un nouveau miracle survient. En salle, les serveurs prennent un évident plaisir à entraîner les convives sur les pas de leur grand David. Quand ce dernier finit par sortir de la cuisine, on est frappé par sa présence, massive et modeste à la fois.


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Dame de Pic à Paris (La)
Restaurant

Dame de Pic à Paris (La)

Un bon restaurant
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Jordan Theurillat, fidèle à Anne Sophie Pic depuis 2014 et désormais chef de cuisine, office avec précision dans une cuisine ouverte très féminine. Il crée de redoutables et délicieuses pièces de joaillerie gourmandes au milieu d’une équipe où personne n'a plus de 30 ans. Il est soutenu par un personnel de salle très compétent et souriant. Cuir, bois et blanc habillent un écrin cosy où se marient la délicatesse, l’élégance et la jeunesse. On remarque la finesse des couverts signés. Les amuses bouches annoncent la couleur, les saveurs sont travaillées intelligemment. Mais le raffinement n’élude pas le ludisme avec les fameux berlingots qui évoluent en fonction des saisons. Très beau livre de cave où les sakés et les vins du monde (notamment Barolo) ne sont pas en reste.


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Neva Cuisine
Restaurant

Neva Cuisine

Un bon restaurant

Pour notre plus grand bonheur, le talent de Béatriz Gonzalez ne se dément pas ; au contraire, sa cuisine s'affine et gagne en précision sans rien perdre de son impertinence. Chaque assiette est sagement construite autour d'une thématique classique (la poitrine de cochon, le ris de veau, la barbue, etc.) et parfaitement juste dans la cuisson. Sur cette base rassurante, la cheffe ajoute sa touche personnelle par des garniture enlevées qui transportent le plat vers des horizons festifs (jolie maîtrise de la gamme des acidulés avec les pickles maison). Côté dessert, l'incontournable sphère déstructurée au chocolat Guanaja façon poire Belle-Hélène assure toujours autant le spectacle qu'elle procure de plaisir à la dégustation. La salle est suffisamment sobre pour ne pas détourner l'attention de l'assiette et le service, jeune, efficace et souriant. Les prix pratiqués sont plus que raisonnables pour ce niveau de qualité (le menu à 42 € est une excellente affaire et le demeure malgré les nombreux plats impliquant un supplément).

 


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Conti
Restaurant

Conti

Dans cette rue Lauriston qui n'en finit pas, une table incontournable au charme certes suranné mais à l'accueil toujours aussi bienveillant et souriant. La cuisine, c'était pendant longtemps l'affaire de Michel Ranvier et c'est désormais le second, Benjamin Beaussillon, qui assure la relève. Sans changement réel, car le registre empreinte toujours le meilleur de la cuisine vénitienne, avec des produits parfaitement sélectionnés et préparés dans le respect de la tradition. Une pause heureuse à des milliers de kilomètres de la cuisine modeuse qui sévit un peu partout. Tarifs restés très raisonnables, ceci expliquant peut-être cela… 


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Closerie des Lilas (La)
Restaurant

Closerie des Lilas (La)

Il faisait beau, il faisait chaud et le pianiste s'en donnait à cœur joie pour célébrer les retrouvailles de touristes venus d'un peu partout et de fidèles Parisiens autour du mythique bar. La Closerie des Lilas faisait ce soir-là revivre le Paris insouciant et festif, celui de l’entre-deux guerres et des romans d’Hemingway. Les propriétaires ont avec intelligence préservé le cadre, la disposition du lieu et son atmosphère. Dans l'assiette, on se réjouit que les classiques soient toujours honorés, les quenelles de brochet, le filet de bœuf Hemingway avec son épaisse sauce au Bourbon bien relevée, ou les Crêpes Suzette qui embaument la salle en fin de repas. Le service joue parfaitement le jeu, mis à contribution dès que possible pour la découpe, le flambage ou l'accueil si courtois. En revanche, à ce niveau de prestation et de tarification, la carte des vins semble bien désuète, d'une autre époque et mériterait le recours à des verres à dégustation. Comme également le service d'un pain vite quelconque ou du café que n'accompagne nulle mignardise ou bonbon au chocolat donne une piètre image de l'adresse qu'on aimerait infaillible pour être éternelle. Pierre-Yves Chupin 


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