Petit Pergolèse (Le)
Restaurant

Petit Pergolèse (Le)

Albert Corre a vendu son Petit Pergolèse et récupéré les nombreuses œuvres d'art qu'il avait un peu partout accrochées dans son antre dédié aux stars. Alexandra, la nouvelle propriétaire, a quitté son Moulin à Vent du cinquième arrondissement tout en transportant avec elle une bonne part de la cave et du registre traditionnel qui faisait le succès de son ancien établissement. Aussi, l'adresse nouvelle version fait la synthèse presque parfaite entre les plats un peu bling bling d'avant et ceux plus traditionnels ou terroir chers à Alexandra. À la carte, la purée à l'huile d'olive de Charles Aznavour ou la mousse au chocolat tiède cohabitent désormais avec un pâté en croûte de compétition ou avec des cuisses de grenouille parfaitement assaisonnées. Lors de notre passage, ces deux mondes semblaient entretenir les meilleures relations, et la cave ou le sourire d'Alexandra mettaient la belle clientèle à l'aise et satisfaite de ce nouveau départ. 


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Restaurant Guy Savoy
Restaurant

Restaurant Guy Savoy

Un des meilleurs restaurants de la ville
♥︎

C’est à une véritable symphonie des sens que nous invite Guy Savoy dans son adresse du quai Conti. Symphonie qui commence par un premier mouvement, celui des yeux, avec la façade néo-classique de l’Hôtel de la Monnaie, le somptueux escalier menant à l’étage noble, les salles en enfilade, hautes sous plafond, serties d’œuvres d’art moderne, et surplombant la Seine, avec un autre Palais, celui du Louvre, en arrière-plan. Le deuxième mouvement est orchestré par une équipe aussi précise qu’attentionnée, qui vous accueille sur le quai, vous indique l’escalier à gravir, vous conduit à votre table, et surtout vous guide dans le choix des mets et des flacons. De cet orchestre d’exception se distinguent deux solistes, le désormais célèbre Hubert, qui en salle donne le la, et Sylvain qui en sommellerie règne sur les liquides. Sans oublier le chef dont la baguette certes excelle en cuisine mais n’oublie pas d’accueillir les convives avec sourire et chaleur. Le troisième et dernier mouvement de cette symphonie, le plus important bien sûr, se trouve dans l’assiette. Nous y goûtons des plats signature, devenus cultes, telles cette fameuse soupe aux artichaut et à la truffe (servie avec sa brioche totalement addictive), ou encore ces huîtres, que notre chef affectionne tant, servies en nage glacée et concassées, avec granité algue et citron. Guy Savoy ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et réinvente sans cesse ses plats, toujours à base de préparations sophistiquées et maîtrisées et incroyablement gourmandes. Il n'oublie pas les produits nobles (caviar, foie gras, gibier et truffe par exemple). Mais sait aussi donner dans le "fun", comme il le dit lui-même, en le prouvant avec l'ouverture d'un nouveau restaurant dédié aux ramens qu'il revisite à sa belle manière. N’oublions pas l’art des sauces, sublimé par notre chef qui dit-on ne rechigne pas lui même à “saucer” généreusement avec force morceaux de pain dans ses plats. Et terminons sur ce finale grandiose, le chariot de desserts, généreux et goûteux, qui nous replonge dans les plaisirs sucrés de l’enfance, avec son authentique clafoutis aux cerises, ses onctueux riz au lait diversement parfumés ou encore sa régressive mousse chocolat. Applaudissements et standing ovation. 


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Table
Restaurant

Table

Un des meilleurs restaurants de la ville
♥︎

"La cuisine c'est de la science, mais ça ne doit pas se voir" estime le bon docteur Verjus (médecin de formation), et sa prescription a de quoi guérir bien des maux. Il faut dire que sa médecine très personnelle s'appuie sur une impressionnante sélection de producteurs qui cultivent une sincère quête d'excellence. Cette cuisine focalisée autour de produits d'une qualité incontestable, gagne en complexité d'année en année. Ainsi du bistrot du début, ne subsiste que la configuration de la salle avec le grand comptoir sinueux qui permet d'être aux premières loges pour assister au travail engagé par le chef et sa brigade. Ou de partager un repas seul en toute quiétude. Chaque recette et plat répondent à un seul objectif, sublimer le produit travaillé sans oublier ce supplément de gourmandise qui fait la patte de l'artiste et du chef. Ici, les repas se transforment vite en menus dégustation à mesure où Bruno Verjus a ce souci et cet élan de vouloir faire partager son enthousiasme avec une succession de préparations, souvent savantes dans leur engagement technique ou très épurées dans leur présentation. La carte des vins de très haut niveau, collectionne les verticales de domaines prestigieux. Tout confine à l'exceptionnel comme également les tarifs.


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Ombres (Les)
Restaurant

Ombres (Les)

♥︎

Cette adresse située sur le toit du musée du Quai Branly est devenue la nouvelle ambassade de la naturalité. Ce concept gastronomique prônant une approche résolument vertueuse, autant pour le corps que la planète, avait été développé et déployé avec succès au Plaza Athénée par Alain Ducasse… jusqu’à ce que la direction de l’hôtel en décide autrement (mais c’est une autre histoire). Ici, l’excellence, tout comme la radicalité de l’approche cèdent d’une certaine manière la place à une plus grande proximité. Finis le service guindé façon palace, les additions dépassant les 500 euros par personne, et l’absence de viande à la carte, l’offre se décline à travers trois menus évoluant entre univers végétal (betterave fumée, salsifis en bolognaise), terroir marin (gamberoni de San Remo, bar de ligne, Saint-Jacques) et ressources animales raisonnées (pigeon sur la braise), souvent influencés par la touche méditerranéenne chère à Alain Ducasse. Alexandre Sempere, jeune chef qui durant sept ans a œuvré au côté de Romain Méder, est aux commandes de ces Ombres 2.0. Autant dire que l’esprit originel règne, même sourcing de produits hors-pair et mêmes techniques culinaires travaillées qu’au palace. Avec, ici,  la vue panoramique qui embrasse la Seine, le Trocadéro et la tour Eiffel et l’écrin très contemporain conçu par l’architecte Jean Nouvel, auteur du musée, collant parfaitement à la démarche innovante. De l’aveu du jeune chef - à la fin novembre -, l’affaire est en train de trouver son rythme avec la nécessité de former en cuisine comme aussi en salle des équipes parfois éloignées d'un concept aussi fort. Il y a fort à parier que Les Ombres risquent d’ici quelques semaines de s’afficher pleinement à la lumière.


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Antre Amis (L')
Restaurant

Antre Amis (L')

Un bon restaurant

L'Antre Amis fait partie de ces tables discrètes dans lesquelles la déception n'est jamais au rendez-vous. Il y a ici dans l'accueil, dans le décor, dans la cuisine, dans le choix des vins, tout ce que l'on attend d'un restaurant. Et si la salle est souvent copieusement garnie, c'est que le chef réussit tout aussi bien les plats de compétition tel son lièvre à la royale que la cuisine du quotidien. Michel Craca est un passionné, qui a le sens du détail, jouant dans un registre entre fraîcheur et légèreté, jamais éloigné de ses origines italiennes, de l’entrée jusqu’au dessert. Rappelons qu’il réalise des desserts enlevés comme sa tartelette au citron de Menton nominée pour le Lebey du meilleur dessert en 2014. Avec Gaëlle, son épouse, ils s’apprêtent dès le printemps prochain à ouvrir un nouvel antre dans le prolongement de l’adresse actuelle. Avec des tables toujours aussi confortables et élégamment dressées, et une cave spectaculaire dans son agencement et réjouissante dans ses partis pris.


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IDA par Denny Imbroisi
Restaurant

IDA par Denny Imbroisi

Un bon restaurant

Derrière une devanture un peu vieillotte, un décor contemporain en phase avec la cuisine. Denis Imbroisi a confié les fourneaux à Guiseppe Franco, chef formé à bonne école d'un côté et de l'autre des Alpes. Dans des assiettes hautes en couleur, des produits sélectionnés avec soin et souvent en provenance direct de marchés italiens, et des assaisonnements, accompagnements ou cuissons réglés comme du papier à musique. Les menus du déjeuner permettent de se régaler sans se ruiner. Accueil charmant. 


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Duc (Le)
Restaurant

Duc (Le)

Un bon restaurant

Le décor de Slavik fait mieux que vieillir, il participe au savoir-vivre et à l'élégance qu'incarne si bien cette institution. Le quartier et la proximité de nombreuses maisons d'édition invitent certes à bien se tenir à table. La cuisine joue sur un même registre, patrimoniale tant elle se montre toujours et encore fidèle aux principes établis par les frères Minchelli. Palourdes sautées au thym, escalopes de bar au gingembre ou crevettes château de feuilles constituent des recettes à la fois d'une grande simplicité et d'une exigence rare dans le choix du produit, sa préparation et son assaisonnement. Des plats historiques qui ont changé la cuisine du poisson ou des coquillages depuis maintenant plusieurs générations. Cave fournie en étiquettes classiques, bien en adéquation avec les boiseries du décor, rondement tarifées. Elle gagnerait à inclure plus de découvertes car la cuisine se prête à des accords originaux. Accueil d'une grande courtoisie. 

 


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Pages
Restaurant

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Un très bon restaurant
♥︎

Ryuji Teshima, dit Teshi, aperçu (et aimé) chez Alain Senderens, au 53 (Passage des Panoramas), chez Hugo Denoyer (où il apprenait la viande), au Terroir d’Avenir (où il se perfectionnait sur les poissons) anime avec son second Kenichi Hamda cette belle salle créée par Shinku Noda: tables très espacées impeccablement dressées, haut plafond, murs de moellons blancs, luminaires modernes et cuisine totalement ouverte (où  s’active en silence toute la brigade, depuis les pluches, avec une extraction parfaite). Pas de carte, mais des menus (55 et 85€ au déjeuner, 105€ le soir) non affichés mais verbalement (et calmement) expliqués. La cuisine repose essentiellement sur la qualité des produits (verdures d’Annie Bertin), la justesse des cuissons, les contrastes de texture, la sapidité des jus et sauces, sans jamais afficher sa grande technicité. Elaboré par le nouveau sommelier (Matthieu Plantier, venu de Vigato), un grand livre de cave classique avec des vins au verre servis avec présentation de l’étiquette et dégustation (y compris de grandes bouteilles protégées de l’oxydation par le système Coravin). Service parfait, présent sans être pesant.


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Kigawa (Le)
Restaurant

Kigawa (Le)

Un bon restaurant

Comme son nom ne l'indique pas, Kigawa est un restaurant "de cuisine française classique, que j'adore", selon les mots du chef Michihiro Kigawa. Avec son épouse Junko, pâtissière et qui dirige la salle, ils tiennent depuis 2011 cette adresse d'une vingtaine de couverts, au charme discret et à la décoration épurée, blanc, beige et bois. Au menu, la pomme de terre Pompadour (une variété cultivée en Picardie) et le poulpe de Bretagne sont à l'honneur. Les notes asiatiques sont rares, à peine une pointe de yuzu que la carte se presse d'expliquer, et une sélection de whiskies japonais. Ce restaurant plus que français est aussi très japonais si l'on observe la qualité du service, extrêmement attentif, se confondant en excuses pour avoir omis, à l'instant du départ, d’apporter le manteau déposé au vestiaire ! Une adresse intimiste, à recommander. 

 

 


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Oiseau Blanc (L')
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Oiseau Blanc (L')

Un très bon restaurant

Rares sont les tables gastronomiques de palace à offrir une telle expérience. À peine arrivé au sixième étage, la vue embrasse tous les monuments de Paris que vous ne quitterez plus depuis la salle à manger totalement vitrée ou depuis la terrasse assez spacieuse pour y dresser des tables d'un rare confort. Quelle que soit la saison, couchers de soleil, tempêtes ou cieux immaculés participent aussi du repas. Dans de telles conditions, l'aménagement se fait sobre, contemporain et sans luxe tapageur (bravo). L'essentiel, rien que l'essentiel. Dans l'assiette aussi, David Bizet joue au mieux les saisons et les envies du moment. L'asperge reine lors de notre passage, mais aussi des accords travaillés avec beaucoup de justesse et de pertinence comme le ris de veau et l'artichaut fondant ou le bœuf et le chou pointu que relève si bien le gingembre. Les sauces et jus participent bien évidemment de cette savante construction d'arômes et de saveurs, jamais forcée ni même artificielle. Les desserts prolongent à leur façon cet exercice culinaire, parfois audacieux comme la pavlova au chou fleur et noix de coco, ou si juste et rigoureux dans le travail de la vanille avec feuille de tabac givré. Service détendu, carte des vins somptueuse et proposée avec tact et intelligence. 


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