Aspic
Restaurant

Aspic

Un bon restaurant
♥︎

Un seul service avec le choix de l'heure (19 h 30 ou 21 h), une dizaine de tables seulement et une obligation bien méritée, celle de penser à réserver longtemps à l'avance car l'adresse est courue. Le menu en sept temps concocté par Sami Chakour et sous l'œil de Quentin Giroud prend vite de la hauteur. Tous les plats sont au cordeau : produits originaux et de qualité, préparations insolites et toujours savoureuses, bref que de bonnes surprises. Le service joue dans le registre "intimiste" déclinant à l'envi ce qui compose l'assiette : amusant. La cave offre un choix conséquent de crus français et italiens "bio" et comme ils sont déclinés au verre, on accompagne sans se ruiner tout en se faisant plaisir son dîner.


Découvrir le Restaurant
Inconnu (L')
Restaurant

Inconnu (L')

Un très bon restaurant
♥︎

La rue Pierre-Leroux est en passe de devenir le fief de chefs japonais aux pratiques très diverses: le teppan-yaki de style omakasse de Koji Aida, la cuisine française de Shinsuke Nakatani (et sa farouche passion pour la viande de cheval) et désormais Koji Higaki qui se revendique « cuisine italienne » (sur la facture), éventuellement par sa (splendide) carte des vins. À part un plat de spaghetini à la sardine, nous n’avons rien trouvé dans notre assiette de style omakasse (menu unique) évoquant la typicité d’une cuisine régionale italienne (même si nous savons que le chef a bien connu les fourneaux vénitiens). Nous avons plutôt retrouvé le fil de ce qui nous avait plu au Passage 53 (Passage des Panoramas): une cuisine personnelle, usant de produits de grande qualité, sourcés, camouflant la technique d’élaboration des plats, des dressages rigoureux, sans chichis, très colorés. Décor minimaliste (murs blancs, tables espacées nappées, belle verrerie), un peu désuet (abat-jours plissés sur les appliques). En place du pain, un moelleux cube de foccacia maison au romarin (voilà l’Italie!). Grande carte des vins d’Italie et de Bourgogne (le péché mignon des chefs japonais…) avec des déclinaisons des grandes maisons (Raveneau, Ramonet, Coche-Dury, Roulot, Comtes Lafon…). Impeccable service d’Hiroko Higaki. Mieux vaut être averti de la stricte politique commerciale du restaurant: caution pour les réservations de groupe, annulations pénalisées à moins de 48 h et, si le groupe se présente moins nombreux que prévu -les absents ayant toujours tort- il doit payer pour ceux qui ont posé un lapin…


Découvrir le Restaurant
Alliance
Restaurant

Alliance

Un bon restaurant
♥︎

Tout près des quais de la Seine, accueilli par le grand sourire de Shawn Joyeux, on découvre une salle sobre et élégante, éclairée par de grandes baies vitrées, avec une cuisine ouverte où l'on peut admirer le travail de la brigade dirigée par le chef japonais Toshitaka Omiya. Formé à l’Astor, au relais d'Auteuil avec le chef Pignol, puis auprès d'Alain Passard, il concocte des menus surprise. Dès le "simple" menu du déjeuner, le repas débute en fanfare avec de nombreux amuse-bouches, sans oublier la foccacia à l’huile et au citron. Les assiettes suivent, toutes au dressage méticuleux, légères et d'une gourmandise réelle. Service enlevé et cave remarquable. 


Découvrir le Restaurant
Maxan
Restaurant

Maxan

Un bon restaurant

On s'en voudrait d'oublier cette adresse restée si discrète, à toute proximité des Champs-Élysées et à laquelle les connaisseurs restent fidèles depuis des années. Les raisons d'un tel succès ? Règnent ici la politesse, la bienveillance, la courtoisie jusqu'à en faire un havre de paix et de quiétude. La cuisine se montre d'une régularité exemplaire avec des plats aux saveurs toujours justes et joliment dressés que ce soit dans la formule et le menu au déjeuner comme au dîner à respectivement 38 et 50 euros ou sur la carte. Et, cerise sur le gâteau, une cave éclectique où les demi-bouteilles sont nombreuses quand très souvent, dans d'autres établissements, elles ont tendance à disparaître. Une valeur sûre à découvrir ou redécouvrir.


Découvrir le Restaurant
Pavillon Henri IV (Le)
Restaurant

Pavillon Henri IV (Le)

Difficile de ne pas succomber en arrivant dans ce restaurant à la beauté du panorama sur la vallée de la Seine. Difficile aussi de ne pas résister à l'empreinte de l'histoire en un tel lieu, puisque l'on peut toujours y visiter le salon où est né Louis XIV comme, en contrebas dans le parc du château, les vignes du Vin des Grottes qui existaient déjà au huitième siècle. Le chef sert une cuisine classique et met en avant des produits de qualité. Si le menu varie avec les saisons, la carte met toute l'année à l'honneur la béarnaise, recette indissociable du patrimoine gastronomique et créée dans cette maison. Vous l'avez compris, cette adresse se montre historique à tout point de vue et enchantera les amoureux de la tradition. 


Découvrir le Restaurant
Mavrommátis (Le)
Restaurant

Mavrommátis (Le)

Un bon restaurant
♥︎

Espace faisant se succéder arches et niches, enduit clair rappelant les tonalités de la terre, murs parés de chêne ou escalier de noyer, l'architecte Régis Botta a réussi l'écrin que constitue le restaurant phare des frères Mavrommatis. Et toujours ce visage dessiné par l’illustre Georges Moustaki, ami des trois frères. Cette année, ils fêtent les quarante ans de l'établissement et notre dîner montre combien leur gastronomie méditerranéenne n'a pas pris une ride. Techniques ciselées de la cuisine française et recherche constante des meilleurs produits des terroirs grecs, ils jouent des deux rives pour parfaire leurs carte ou menus. Des plats devenus au fil des ans incontournables comme l'artichaut en fricassée avec légumes maraîchers et palourdes, le carpaccio de langoustines à la poutargue ou l'épaule d'agneau confite et selle rôtie au halloumi avec Dolmades de blette et un jus aussi puissant qu'élégant. Des textures et des arômes évoquant le voyage dans cette salle vite exclusive qui ne s'est jamais départi de ses sources helléniques pour maintenir sa raison d'être. Remarquable carte des vins, service de grande maison et douces attentions du début jusqu'à la fin du repas. Coup de cœur bien réel. 


Découvrir le Restaurant
Épicure
Restaurant

Épicure

Un des meilleurs restaurants de la ville

En peu de temps, Arnaud Faye a trouvé ses repères à la tête des cuisines du palace. Ce meilleur ouvrier de France 2019 défend comme son prédécesseur une version de la grande cuisine française. Bien personnelle comme l’a montré notre dernier déjeuner, un registre harmonieux, élégant, jamais ostentatoire. Au végétal, il accorde une place essentielle jusqu’à proposer un menu tout légumes. Pour débuter, trois bouchées d’une grande légèreté comme cette tartelette aux salsifis, racine hélas disparue de la plupart des tables. Les plats s’honorent tous à mettre le produit à l’honneur, tourteau cuit à la perfection sans le côté parfois pataud du crustacé et que dynamise une mayonnaise au corail, ou agneau accompagné de blettes et premiers petits pois marquant le passage heureux entre deux saisons. Le pigeon de Pornic avec ses choux réduits et sublimés par des lamelles de truffes cachait une quenelle à base d’abats de la volaille, gourmande et puissante. Ces heureuses interférences au sein de l’assiette offrent au vin une place de choix et expliquent ce sans faute du riesling grand cru Schlossenberg de la maison Trimbach avec le tourteau (incisif) à la côte rôtie de Jamet si à l’aise avec un pigeon presque giboyeux. Pour terminer, exceptionnel dessert à base de coing qui offrait au fruit des notes florales, envoutantes. Service de haute volée et d’une grande gentillesse, et tables lumineuses en attendant de pourvoir prendre ses repas à l’extérieur, soit une promesse unique parmi les grandes tables parisiennes. Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Restaurant
Pergolèse (Le)
Restaurant

Pergolèse (Le)

Un bon restaurant
♥︎

Il y a des années que le chef M.O.F. Stéphane Gaborieau tenait avec une régularité de métronome les cuisines de ce discret restaurant de la porte Dauphine. Sévère coup de jeune avec la reprise en main par Julien Dumas dans un décor juste rafraîchi mais au registre désormais dédié à la passion du chef pour les produits de la mer.  Tout au long d’un menu en huit services, chaque plat revendique son propre univers ou son esthétique : une asperge verte contraste avec ses sauces rouge et noir façon Jean Arp ou une belle noix de Saint-Jacques devient partie prenante d’une toile digne de Mirò. Saveurs de l’entrée jusqu’au dessert affirmées : pavé d'omble chevalier tout juste confit accordé avec une mousse pain de sucre ou encornet cru ciselé tel un bijou et paré d'une sauce encre puissante. Légère baisse de régime avec l'excellente volaille de Culoiseau associée à de la betterave traitée dans plusieurs textures, puis nouveau sursaut d’adrénaline avec la courge travaillée en avant-dessert. Passionné de vin - le passage du chef au Lucas Carton a laissé des traces -, Julien a largement enrichi la déjà belle cave de l'endroit. De belles références peu connues à des tarifs très sages font aussi partie de la promesse du repas. Arnaud Morisse


Découvrir le Restaurant
Trou Gascon (Au)
Restaurant

Trou Gascon (Au)

Un bon restaurant
♥︎

Fief basco-béarnais pendant plusieurs décennies d'Alain Dutournier, cette auberge cossue a changé fin 2014 de mise et de philosophie. Non que la rupture soit totale puisque la jeune cheffe Sarah Chougnet Strudel revendique une filiation <bourgeoise> (à la manière de l'ex-Trou), dont témoignent gâteau de foie blond bressan, vol-au vent, pommes dauphine et soufflé au chocolat. Mais passés à la moulinette de son talent acquis à Ferrandi, à l'Astrance, chez la Dame de Pic..., elle-même ayant créé sa table à Marseille (Regain), l'entrée s'accompagne de sauce à l'anchois méridionale, le plat s'habille de seiche et le dessert offre une saillie de praliné olives-noisettes. Au sein d'un lieu revivifié (murs clairs, comptoir, miroirs, étagères à vins, tables nappées ou brut de bois, cuisine semi-ouverte, mais moulures et colonnes III ème République respectées), l'agencement des mets repose sur un savoir-faire technique imparable, tout en surprenant: pétales pleins de mâche et de puissance de langue de bœuf, sanctifiée d'un trait parfumé de bergamote;  vol-au-vent au feuilletage beurré évanescent, chair de seiche traitée en tagliatelles et cœur de l'édifice mariant courge et tentacules, l'ensemble lié d'une bisque musclée; enfin, « parfait » parfait crémeux, sans doute moins original que le soufflé. Demeure l'envie de tenter le canard (pour deux) en trois services, à la façon d'un canard laqué, disons revisité, ravioles en bouillon, crêpes de maïs et peau croustillante..., voire le menu déjeuner en deux entrées-plats-desserts, où les propositions végétariennes trouvent leur place. Gilles Dupuis


Découvrir le Restaurant
Restaurant Marius
Restaurant

Restaurant Marius

Un bon restaurant

Depuis le départ des Grandjean, l'adresse historique du boulevard Murat reste toujours habitée, possédée même, car désormais aux mains des Vigato, Jean-Pierre et son fils Jérôme, sans oublier leur disciple Romain Dubuisson. Quelques coups de peinture bienvenus et le repas retrouve son éclat dans la salle lumineuse, même si ce n’est plus François Grandjean qui vient réciter la carte et ses arrivées du jour mais Jérôme Vigato. Poissons et coquillages toujours à l’honneur, classiques immuables, cuissons remarquables et sauces de bonne tenue pour faire honneur à un registre maritime si rare à Paris. Certains plats devenus au fil du temps immuables sont restés à la carte (le tourteau en salade, la raie, le merlan « Colbert ») quand d’autres créations s’imposent avec des accords terre et mer aussi surprenants que convaincants. Le thon servi à température ambiante et assaisonné de gingembre et miel repose sur un épais foie gras poêlé quand le rouget dévoile ses saveurs presque giboyeuses garni d’une queue de bœuf longuement mijotée. La fin de repas garde le rythme, enlevé et brillant, soufflé avec crème pâtissière aux agrumes ou tarte fine de saison si généreux qu’il fait bon les partager. Petits ajustements à prévoir quelques semaines après l’ouverture, vins blancs présentés trop froids ou service victime d’un succès amplement mérité.  Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à RSS - VALIDÉE