Ne le cachons plus... Mélac sans Mélac, ce n'est plus Mélac. Si cette aimable légende du bistrot aveyronnais a cédé son affaire il y a plus de deux ans, l'héritage n'est pas totalement assumé … Certes, les lieux sont intacts, tables bistrot, arrière-salle plaisante pour les groupes, casiers à vins, poutres, jambons suspendus, affiches bachiques à foison, tout y est. Mais comment expliquer ce pain de campagne plus que mou du genou, cette terrine de sanglier annoncée maison mais dont le pedigree réel susciterait quelque doute, et surtout un chapitre vins, certes abondants et peu chers, cependant plus que négligé: sélection peu passionnante, références manquantes, fautes d'orthographe (Lagresette au lieu de Lagrezette) et comble de la négligence, un cornas et un côte-rôtie (sic) estampillés du cépage malbec pour le premier, et des cépages malbec, côte, merlot et tannat pour le second, au lieu de la syrah ? Est-ce encore un bistrot à vins sérieux, on en doutera, est-ce encore un troquet fouchtra (même sans la mythique truffade), oui pour le moment...